• Me revoilà pour vous offrir la suite de l'entretien, visiblement très attendue ! Je tenais tout d'abord à remercier tous les gens (vous êtes très nombreux !) qui sont venus lire cette première partie et qui, pour certains, ont laissé un commentaire. Voici donc la deuxième partie...  

    A.C. de Haenne : Je dois dire que je te rejoins tout à fait sur Gattaca, un peu moins sur De Funès, mais bon, on n'est pas là pour parler cinéma... Je sais que tu es une jeune auteure qui a déjà publié quelques nouvelles. Peux-tu nous en parler un peu plus ?

    Isabelle Guso : J’ai découvert les anthologies à travers les collections d’Oxymore. À l’époque, je n’envisageais pas l’édition mais j’ai commencé à me fixer des cadres pour écrire. Plus seulement des bouts de texte sans début ni fin mais de vraies nouvelles. Je prenais un thème traité par une anthologie et je me disais « Si j’avais dû écrire sur ce sujet, qu’aurais-je eu à dire ? »

    Du coup, quand j’ai commencé à soumettre des nouvelles, je l’ai fait à plusieurs endroits en même temps parce que j’avais des textes tout prêts sur différents thèmes. Sur mes trois premières soumissions, je n’ai eu que des « oui », de quoi vous faire prendre un instant pour le génie que tout le monde attend. Puis j’ai enchaîné sur une série de refus, ça calme !

    Broc en stock !Parmi mes nouvelles éditées, j’ai quelques textes comiques (dans Conquêtes et Explorations Infernales chez P&T, Trois petits points et Lanfeust), ce qui n’est pourtant pas mon genre de prédilection. Je me suis rendu compte que même si ces textes étaient « plus faciles à placer » (les anthologistes manquent souvent de textes légers pour équilibrer leurs anthos), je ne m’y reconnaissais pas. Depuis j’essaie de n’écrire que des textes qui reflètent ce que j’ai à dire, même si c’est moins facilement publiable.

    C’est le cas de Prisonnière du bitume et de Entre ces murs où meurent le vent. Deux textes auxquels je reste très attachée, même si, à la relecture, j’aurais envie de corriger pas mal de défauts. C’est le souci avec les délais éditoriaux. On voit sortir au bout de deux trois ans des textes qu’on a écrits à ses débuts et on n’est plus forcément satisfait de son style. Maintenant, j’attendsBroc en stock ! avec hâte mes textes à paraître chez Argemmios et le prochain chez Griffe d’Encre. J’ai l’impression qu’ils reflètent plus ma façon d’écrire à ce jour… Mais d’ici qu’ils sortent, peut-être que je ne penserai plus du tout pareil !

    J’en profite pour remercier ceux qui m’ont donné la chance d’atteindre le public et qui m’ont apporté beaucoup par leur travail de correction (Karim Berrouka, Timothée Rey, Magali Duez et surtout Lucie Chenu qui m’a donné ma première chance et m’encourage toujours beaucoup aujourd’hui).

    A.C. : Tu as aussi un très beau blog où tu parles de l'actualité (littéraire, mais pas que...), et surtout où tu donnes de précieux conseils aux jeunes auteurs qui ont la folie de vouloir se lancer dans la carrière d'écrivain. Que peux-tu nous dire de ton blog ? Du temps que tu y consacres, de la fréquence de tes articles... ?

    Broc en stock !Isa : D’abord, merci pour le "très beau". Le blog, à l'origine, c'était intéressé. Il devait juste me permettre de parler de mon actualité, mettre à jour un endroit où les gens sauraient quand des textes de moi sortiraient. Mais je n'allais pas faire un blog avec une seule page ! Alors j’ai dû trouver d’autres sujets.

    Très franchement, j'ai du mal à parler de moi. Les billets d'humeur, vous dire si mon petit fait une rage de dents ou si j'ai chopé une angine, ce n'est pas mon truc. Je ne voulais pas trop parler de politique non plus (mais j'avoue que souvent j'ai du mal à me retenir) parce que je trouve que l'échange n'est pas assez libre sur un blog. Je préfère les forums pour les sujets polémiques. Asséner mes vérités politiques sans droit de retour, je n'aime pas ça.

    Du coup, je ne savais vraiment pas de quoi parler.

    Puis je me suis rendue compte que je passais beaucoup de temps sur divers forums, par mail ou par mp, à expliquer aux auteurs tout juste arrivés dans le circuit, des choses qui paraissent évidentes aux anciens. Je n’aurais jamais pensé créer un blog de « conseils », je ne me considère pas comme assez expérimentée pour ça. Mais j’ai réalisé que les personnes intégrées au milieu ne se rendaient plus compte de tout ce qu’on ignore en débarquant. Certains sont « tombés dedans » en étant petits. Moi, quand j’ai débarqué il y a quatre ans, je ne savais rien, pas même la différence entre un éditeur à compte d’auteur ou à compte d’éditeur ou ce qu’était un comité de lecture ou un appel à textes. Comme je me rappelle encore de toutes ces questions, j’essaie d’y apporter quelques réponses (et quand je ne sais pas, honteusement, je fais travailler les autres, d'où la naissance des interviews !)

    Je ne prétends surtout pas donner des conseils sur la façon d’écrire. D’autres l’ont fait avant moi avec bien plus de bouteille, mais je peux aider à comprendre certaines bases. Et si ces réponses que je donne peuvent éviter à quelques auteurs au moins de commettre des erreurs dans le monde éditorial, c’est une bonne chose.

    Pour ce qui est du temps que j’y consacre, la réponse est clairement : trop auBroc en stock ! début. C’est le côté piégeant du blog et je m’en méfiais, pourtant je n’ai pas réussi à m’en prémunir. Ça bouffait toutes mes journées alors que le temps est la denrée la plus précieuse quand on écrit. J’ai dû prendre une pause, qui s’est éternisée pour des raisons indépendantes de ma volonté. Depuis, j’ai pris un rythme plus calme (un ou deux billets par semaine). J’ai au moins dix idées de billets par jour et ça me frustre de ne pas tout dire. Mais j’ai à peu près autant d’idées de romans chaque semaine et la plupart ne verront pas le jour. Il faudra que je me fasse à l’idée que je n’ai qu’une vie et que je ne peux pas tout faire rentrer dedans.

    A.C. : En ce qui concerne les conseils d'écriture, je dois ouvrir une parenthèse afin de te dire merci pour les remarques et les avis que tu as eu la gentillesse de me faire. Parenthèse fermée.

    Le premier octobre sortira chez Griffe d'Encre ta première novella, Présumé coupable,PC pour les intimes.Avant de parler de ton livre en particulier, peux-tu nous expliquer ce qu'on entend par le terme de novella? Ensuite, que peux-tu nous dire de ta maison d'édition, quels liens as-tu tissé avec celle-ci ?

    Voilà, c'est tout (!) pour aujourd'hui. Si tout va bien, la suite arrive demain...

    A.C. de Haenne



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  • Aujourd'hui, comme promis, je vous propose un entretien avec une jeune auteure que j'estime beaucoup. Cette généreuse jeune femme du Var, Isabelle Guso, a eu la gentillesse de répondre à mes questions. Voici donc ses réponses, aussi longues qu'intéressantes...

     

    A.C. de Haenne : Avant de commencer, je tenais à te dire que c'est grâce à toi si j'ai eu l'idée de proposer des interviews à différentes personnes qui me semblent importantes sur le net. Donc, rien que pour ça, merci ! Là, tu vois, c'était ma méthode pour mettre à l'aise l'interviewée... Pas mal, non ?

    Isabelle Guso : En commençant par me traiter d'importante ?! Pour le coup, meBroc en stock ! voilà soit dans un costume aux épaules trop larges pour moi... soit tu dis ça pour la grossesse, vile macho !

    A.C. : Euh... Non, pas vraiment ! Ah oui, là c'est ta manière à toi d'essayer d'amadouer l'interviewer, c'est bien ça ? Serais-tu d'accord de nous dire deux mots sur toi, en dehors de l'écriture ?

    Isa : Oups. Ce n'est pas que je ne suis pas d'accord... J'essaie juste de réfléchir un moment (c'est dur, je n'ai pas l'habitude...), parce que je ne suis pas sûre d'avoir grand-chose d'intéressant à dire. Ah si, tiens ! J’entretiens un blog sans prétention pour essayer d'aider les jeunes auteurs en quête d'édition à ne pas se prendre les mêmes écueils que moi. On doit pouvoir en conclure que je suis quelqu'un de serviable.

    J'espère !

    En dehors de ça, j'aime dire pas mal de bêtises, mais j'écris des textes très sombres. Je crois que ce que je suis vraiment ne ressort que par l'écriture : la révolte devant ce que notre monde devient, la peur de plein de choses (la mort, la trahison, la solitude...), la tristesse face à tout ce que l'être humain pourrait être et qu'il n'est pas... Je retranscris tout ça quand j'écris. Égoïstement, je partage ce qui me dévore avec mon lecteur et je garde ce qui me rend heureuse pour moi.

    A.C. : Voilà qui est bien dit ! Pour te cerner encore un peu mieux, pourrais-tu nous révéler quelles sont tes lectures ?

    Isa : C'est une question de hasard, de rencontres. Ma passion dans la vie est d'écrire (et ma famille, aussi, mais c'est ce que je garde pour moi). Je ne le fais pas parce que tel ou tel livre m'a plu et que je veux « faire pareil ». Contrairement à beaucoup d'auteurs, ce n'est pas la passion de la lecture qui m'a conduite à l'écriture mais le contraire. J'aime écouter les gens, leurs émotions, tout ce qu'ils voudraient dire sans avoir toujours les mots. J'aime en parler dans mes livres, raconter des personnages, des drames, des combats plus ou moins grands... J’ai aussi tendance, dès que j’entends un fait de société qui me bouleverse à en faire un texte, ou quand j’entends parler d’une loi qui me fait peur à me dire « Et si… » Toutes ces idées d’histoires me prennent un temps fou ! Le résultat, c'est que même si j'aime lire, je manque de temps pour ça. En plus, j’ai des goûts très éclectiques. Je peux lire des livres politiques, des biographies (j’évite juste le people, ce qui devient dur !), de la SF… Contrairement à un lecteur fan d’un genre en particulier, je ne pourrai jamais être experte dans tel ou tel domaine.

    Broc en stock !Alors je choisis beaucoup en fonction des gens que j'apprécie, pour partager leur passion et en parler avec eux. Depuis que j'ai des amis dans la "petite édition" j'essaie de soutenir le secteur. J'achète donc surtout des livres Griffe d'Encre et Argemmios. Ça m'a permis de découvrir des plumes qui, selon moi, ont autant de charme que les grands auteurs (en tout cas, elles m'ont davantage bouleversée). Des coups de cœur comme Nathalie Dau, Li Cam ou Laurent Gidon (pour ses nouvelles, je n’ai pas encore lu ses romans) mais aussi des auteurs dont je n'ai lu qu'une ou deux nouvelles et que j'attends de relire avec plaisir (Elisabeth Ebory, Nicholas Eustache, Marie-Catherine Daniel, Jess Kaan... Désolée pour tous ceux que je ne cite pas, il y en a trop !)

    Sinon, j'ai plongé dans Stephen King parce que mon mari a tous ses livres et je dois dire que j'adore. En dehors de cet auteur, je n'ai pas tendance à être fan de qui que ce soit. J'ai bien aimé Pratchett sans avoir envie pour autant de lire tout le cycle du Disque Monde, j'ai aimé Fondations sans devenir une inconditionnelle d'Asimov, j'aime Ann Rice sans en faire des folies... Peut-être que je n'ai pas encore rencontré le bon auteur. L'avantage c'est que j'ai encore plein de choses à découvrir !

    A.C. : Quels genres de films aimes-tu ?

    Isa : Pour les films, je suis obligée de faire un tri énorme pour une question deBroc en stock ! temps aussi et je ne vois pas un dixième de tous ceux qui me tenteraient. Je peux aimer à peu près n'importe quel type de films. Mais je voue une admiration sans limites à Tom Hanks et Robin Williams (pour ses drames plus que ses comédies). J’aime particulièrement les films historiques ou de guerre (Il faut sauver le soldat Ryan, Mairyg, Le dernier samouraï…), les films sombres (Les évadés) ou certains films SF quand ils sont plus axés sur une réflexion par rapport à l’évolution de la société que sur les effets spéciaux (Bienvenue à Gattaca est mon film SF préféré).

    Je crois que je coince juste sur une bonne partie des comiques. J'aime rire ; j'adore ça, même. Mais un film qui annonce qu'il va me faire rire d'un bout à l'autre y parvient rarement. Et les comédies américaines sex-ado, ça me laisse totalement froide (par contre, un bon De Funès...)

    A.C. : Je dois dire que je te rejoins tout à fait sur Gattaca, un peu moins sur De Funès, mais bon, on n'est pas là pour parler cinéma... Je sais que tu es une jeune auteure qui a déjà publié quelques nouvelles. Peux-tu nous en parler un peu plus ?

    Voilà pour la première partie. Oui, je sais, c'est frustrant, mais Isa est quelqu'un de très loquace (qui s'en plaindrait ?) et j'ai été obligé de fragmenter l'entretien. Si cette entrée en matière vous a plu, en attendant demain pour la suite, n'hésitez surtout pas à aller faire un tour sur son blog...

    A demain !

    A.C. de Haenne


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  • Dès demain, découvrez la première partie de l'interview qu'Isabelle Guso m'a accordé en avant-première mondiale ! En tout, il devrait y avoir quatre parties. N'hésitez surtout pas à faire de la pub, à en parler autour de vous, à vos amis, à vos voisins, à votre facteur même aussi... A mon humble avis, Isa est une auteure qui le vaut bien !

    En attendant, n'oubliez pas de soutenir la librairie NEVERLAND, et d'aller vous faire connaitre... 

    A demain !

    A.C. de Haenne


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  • Avant de faire l'annonce de ce qui va bientôt arriver sur ce blog, laissez-moi vous parler d'une initiative que je trouve intéressante, et que je veux soutenir à mon modeste niveau. En effet, la librairie Neverland (rien qu'un nom comme ça, ça donne envie de soutenir !) va mal, visiblement au bord de la faillite... Je ne connais pas la personne qui tient cette librairie, mais son combat pour faire vivre un lieu culturel dans une ville moyenne et populaire me semble important. Visiblement, je ne suis pas le seul à le penser, et des auteurs (ainsi que des maisons d'édition, Argemmios et Griffe d'Encre en tête !) se sont mobilisés pour apporter leur soutien. Voici la belle affiche de cet évènement :

    Broc

    Comme vous pouvez le constater, il y aura du beau monde : Nathalie Dau, Karim Berrouka, Jacques Mucchielli, Stéphane Beauverger, Leni Cèdre, Mélanie Fazi, Jeanne A-Debats et Isabelle Guso !

    Et avant d'aller soutenir la librairie, Isabelle, quelqu'un qui m'est chère, sera sur Le Blog de A.C. de Haenne ! En effet, elle a eu la gentillesse de m'accorder une (très) longue interview. Elle nous parle en toute sincérité et avec beaucoup de modestie de son parcours et de son livre qui sort le premier octobre.

    Broc

    Vous pourrez donc découvrir cette artiste sensible à la plume magnifique dans ces pages... Avant d'aller la rencontrer pour de vrai, à Achères pourquoi pas ?

    N'hésitez surtout pas aussi à aller sur le blog d'Isa, où elle parle, notamment, de son soutien à Neverland. Faites un tour sur le site de Griffe d'Encre, où vous trouverez la fiche-roman de la novella d'Isabelle, Présumé coupable. Vous pourrez même y lire un extrait de cette oeuvre, et pourquoi pas l'acheter dès à présent en souscription...

    L'interview sera visible à partir du mercredi 22 septembre.

    En attendant, comme dirait Flo, lisez beaucoup ! Et n'hésitez pas à aller vous présenter ou répondre aux sondages. C'est par ici que ça se passe...

    A.C. de Haenne


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  • Et voilà, ça fait déjà quatre mois que je vous parle un peu de ma vie et beaucoup de ce qui structure ma culture Mauvais Genres au quotidien. En quatre mois, il y a eu une interview, des chroniques, des articles et des sondages. Pour ma part, grâce à ce blog, j'ai fait de belles rencontres, et je suis heureux de vous les faire partager.

    Vous qui me suivez (je vous remercie de votre fidélité), vous commencez à me connaitre un peu. Du moins, je l'espère... Mais, de mon côté, je ne vous connais que sous la dénomination réductrice de "visiteur" (le cap des 6000 a été franchi hier !) Ainsi, j'aimerais vraiment savoir qui vous êtes. Soit dans la partie commentaire, en me laissant un message pour me dire qui vous êtes, ce que vous faites, ou juste un petit coucou, histoire de laisser un nom (ou un pseudo) comme trace de votre passage. Soit, pour les plus timides d'entre vous, en suivant ce lien qui vous mènera directement vers la page des sondages. Si vous pouviez répondre à un maximum des sondages proposés, vous m'en verriez vraiment ravi !

    Comme tous les mois, je vous offre une petite illustration du grand Frazetta :

     

    Broc

    A.C. de Haenne


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  • Le mercredi 15 septembre a été marquée par le grand retour de l'équipe du Palais des déviants. Après quatre longs mois d'absence, le Professeur Barillier (alias Etienne Barillier, l'auteur de Steampunk ! chroniqué ici) et le Docteur Queissy (aka Laurent Queissy, romancier) nous reviennent enfin avec un sommaire de choix : des nouveautés steampunk pour la jeunesse, Howard Chaykin, et Joss Whedon, le créateur de Buffy (!)

    Broc

    Pour ma part, étant fan de steampunk, je me réjouis des nouveaux romans parus. En ce qui concerne Chaykin, j'ai dans ma bibliothèque quelques-unes de ses BD : le Cycle des Epees, sur lequel il était scénariste. De Joss Whedon, je connais bien sûr sa série Buffy, mais je n'étais pas très fan. Par contre, j'avais adoré son film Serenity, très bon Space Op' sans prétention et très drôle, tiré de sa série avortée prématurément, Firefly.


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  • BrocAprès vous avoir exprimé tout mon amour pour la collection Lunes d'Encre, laissez-moi à présent vous parler d'une maison d'édition très intéressante, d'autant plus qu'elle n'appartient à aucun grand groupe d'édition.

    Cet éditeur indépendant, c'est Griffe d'Encre.

    Même si l'idée de départ est apparue dès 2005, la création effective de cette nouvelle structure éditoriale dans le monde des littératures de l'Imaginaire date de 2007. Depuis lors, l'équipe n'a eu de cesse de hisser ce que l'on est en droit d'appeler une petite maison d'édition vers le haut... Et ça marche ! En trois ans, en pratiquant une alternance d'auteurs commençant à se faire un nom (tels Jeanne A. Debats ou Don Lo...), et d'autres totalement inconnus, et avec parfois certains bienBroc établis dans la profession (je pense bien sûr à Jérôme Noirez et son inclassable "Diapason des mots et des misères"), Griffe d'Encre a su imposer sa marque.

    Ce qui fait toute l'originalité de sa ligne éditoriale, c'est que les responsables ont su ne pas segmenter les oeuvres suivant le genre auquel elles appartiennent, que ce soit la SF, le Fantastique ou la Fantasy... Non, ils ont préféré faire quatre collections qui correspondent plutôt aux catégories : Novella, Roman, Recueil et Anthologie. Personnellement, je trouve cette idée très bonne.

    Pour avoir goûté avec gourmandise à des livres faisant partie de ces deux dernières, et étant en passe d'essayer la première, je suis à même de vous exprimer tout le bien que je pense de Griffe d'Encre.

    BrocPas ou très peu de coquilles (tout le monde ne peut pas en dire autant), maquette impécable, belle unité des illustrations, sympathique apparition du petit chat à l'intérieur, making of à la fin desBroc ouvrages... Tout cela contribue à faire de cette petite maison d'édition qui monte une future Grande (qui ne risque pas trop de redescendre,  je l'espère en tout cas !)

    Pour les curieux, Griffe d'Encre possède un site internet très bien fait où est présenté le catalogue, de fort belle manière. Et pour l'auteur que vous êtes peut-être, le site possède également un forum très convivial où, si vous vous y inscrivez, vous pourrezBroc vous tenir au courant des Appels à Textes lancés par cette maison d'édition décidément hors normes (eh oui, des éditeurs qui font confiance à des auteurs inconnus, ça ne court pas les rues). 

    Peut-être un jour, l'un d'entre vous sera, lui aussi, publié chez Griffe d'Encre, qui sait ?

    Même si un prix littéraire n'est pas forcément une preuve absolue de qualité, le fait que Griffe d'Encre en ait obtenu quelques-uns (de nombreux même, et pour plusieurs ouvrages différents) montre tout de même que je ne suis pas le seul à trouver cette maison formidable.

    Je n'aurais plus qu'une chose à ajouter pour conclure cet article : Longue vie à Griffe d'Encre

    A.C. de Haenne


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  • Grâce à l'ami Solon, Rêve de Fantasy a invité un tout jeune auteur de Fantasy à venir nous parler de son parcours, à nous les novices de l'écriture. Il s'agit d'un auteur accessible et charmant... à la fois objectif sur son parcours et heureux de faire partager le bonheur de son succès en toute humilité. Je veux parler de Paul Beorn, et je pense qu'on n'a pas fini d'en entendre parler...

    Après un honteux plagiat de Bilbo le Hobbit, qu'il commence à rédiger à l'âge de sept ans, le tout jeune Paul Beorn contracte cette grave maladie qui s'appelle Écriture. Depuis ce jour béni, elle ne le lâche plus !

    Bien des années plus tard, il a déjà tenté quelques essais en littérature blanche. Ses romans ne rencontrent pas d'éditeurs, tandis que certaines de ses nouvelles sont acceptées pour des anthologies ou des revues.

    Et puis, voici cinq ou six ans, en lisant La Tour Sombre, de Stephen King (un cadeau d'un ami), il se découvre une passion pour la Fantasy. Il se lance alors dans la rédaction du premier roman de la Pucelle de Diable-Vert. Une fois fini, il n'envoie celui-ci qu'à une seule maison d'édition. Dix-huit mois plus tard (!), Mnémos accepte de le publier.

    Fantasy au Petit-Déjeuner

    Le livre est donc sorti dans toutes les bonnes librairies ce jeudi 9 septembre. J'y vais demain, en espérant tomber sur l'une d'entre elles.

    Comme vous pouvez l'imaginer, je suis vraiment très impatient de découvrir ce livre qui a l'air formidable. Et j'ai aussi hâte de le lire afin de pouvoir vous en parler avec plus de précisions.

    En attendant, vous pouvez aller faire un petit tour sur le blog de Paul Beorn : Le blog de tonton Beorn. Ou bien encore aller vous faire une idée plus précise du livre en allant visiter la fiche du roman sur le site de Mnémos.

    À très bientôt, donc, Monsieur Beorn...

    A.C. de Hænne

    P.S. : merci Foenidis pour ton conseil comme toujours avisé !

    Depuis la rédaction de cet article, Paul a eu la gentillesse de répondre à quelques-unes de mes questions. C'est par ici, ici aussi, et que ça se passe...



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  • BrocLa première décennie du XXIème siècle s'ouvrit donc avec deux oeuvres cinématographiques majeures (du moins dans le genre qui nous intéresse) tirées de séries de Fantasy très différentes l'une de l'autre. Je veux bien sûr parler de la trilogie du Seigneur des Anneaux et de la saga Harry Potter !

    En adaptant pour les salles obscures l'oeuvre magistrale du célèbre professeur d'Oxford, le réalisateur néo-zélandais Peter Jackson avait bien conscience de s'attaquer à un monument de la Fantasy, une sorte d'Everest infranchissable !

    Prenant quelques libertés avec l'histoire originale, et choisissant d'occulter certains personnages, le réalisateur nous a donné l'un des meilleurs films de Fantasy qui soit, peut-être même le meilleur tout court ! De part sa mise en scène magistrale, une splendide musique, un choix d'acteurs sans faille... Tout concoure à la réussite. Et le public a suivi en nombre. Comme je le disais à la fin de la deuxième partie, cela ouvrait une voie royale à la Fantasy au cinéma.

    Contrairement à la trilogie de Jackson, qui avait demandé pas mal de préparation,Broc ainsi qu'une année entière de tournage (pour presque 12 heures de cinéma en trois films !), la saga Harry Potter a déjà connu quatre réalisateurs. Et ce n'est pas le plus subtil des metteurs en scène qui a ouvert le bal ! Malgré toutes leurs qualités, les films tirés de l'oeuvre de J.K. Rowling restent de bons films, quoique assez inégaux et dont le côté épique s'essouffle déjà. On y croise tout de même une kyrielle d'acteurs anglais, parmi les meilleurs. Mon préféré, et de loin, est Le prisonnier d'Azkaban, de Alfonso Cuaron (le réalisateur de l'incroyable film de SF Les fils de l'homme). 

    Arrivèrent ensuite bon nombre de long-métrages, qui connurent des fortunes diverses... Encore une fois, je ne viserai pas ici l'exhaustivité, tant la tâche me semble aussi longue qu'ardue. Je ne parlerai donc que des films que j'ai vu !

    BrocEn 2005, sortait sur nos écrans le premier volet du Monde de Narnia. Bien réalisé, je trouve tout de même ce film assez léger. Il a très bien marché, et donna lieu à une suite déjà sortie (Prince Caspian, 2008), puis trois de 2010 à 2014...

    Ensuite est venu un film qui avait un énorme potentiel. C'est Eragon, en 2006. Le gros point noir, c'était son scénario trop basique à mon goût. Il faut dire que j'ai essayé par deux fois de lire le roman dont il est tiré. Aaaargh !

    Et puis, en 2007, est sorti un petit bijou que je n'ai pas eu la chance de voir au cinéma. Eh oui, c'est pas toujours facile d'habiter une zone rurale et montagnarde défavorisée... Le film, c'était Stardust, de Matthew Vaughan. Tiré d'un roman de Neil Gaiman, ce long-métrage extraordinaire avait tout pour plaire. Magnifique scénario, splendides acteurs (Ah ! Quel plaisir de retrouver un Robert DeNiro dans un vrai beau rôle !), trouvailles incroyables, décors superbes... Bref, si vous n'avez pas encore vu ce film, précipitez-vous, c'est à mon avis le meilleur film de Fantasy depuis Le retour du Roi. Eh oui, rien que ça ! 

    Broc

    La même année, sortait le magnifique film de Chris Weitz, A la croisée des mondes, tiré du livre de Philipp Pullman. Malheureusement, ce très bon film n'a pas connu le succès escompté par les producteurs. Le projet d'une suite, prévue pour 2009, a été abandonné. Dommage !

    En 2008, ce furent Coeur d'Encre et Les Chroniques de Spiderwick qui hantèrentBroc à leur tour nos salles obscures. Le premier est un film qui n'a pas la notoriété de ses prédécesseurs, malgré toutes ses qualités. Mais le second a aussi de très bons côtés...

    Enfin, en 2009, j'eus le grand plaisir de découvrir l'adaptation tant attendue de l'un des nombreux personnages créés par l'écrivain américain génial  Robert Erwin Howard : Solomon Kane. C'était un film pop-corn que j'ai plutôt bien aimé. Peut-être parce que je n'ai pas encore lu le livre originel ?

    Voilà, c'est ainsi que je termine ce petit voyage. Bien sûr, je n'ai fait que survoler le sujet qui est tout de même assez riche. Si vous avez des suggestions de films, surtout n'hésitez pas, je suis preneur. J'aime la Fantasy. Mais j'aime encore plus la Fantasy au cinéma !

    A.C. de Haenne

    P.S. : ceci est le 100ème article de ce blog ! 


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  • A l'occasion de l'ouverture de la quatorzième saison de Mauvais Genres, FrançoisBroc Angelier et son équipe nous convient à découvrir, ou à redécouvrir, l'incroyable auteur flamand de romans fantastiques, Jean Ray.

    Pour la première émission de la saison 2010-2011, il a invité Arnaud Huftier qui nous Brocparle de sa monumentale monographie de 800 pages, "Jean Ray, l'alchimie du mystère". Comme toujours avec Mauvais Genres, il est question de culture populaire et d'érudition.

    Car la vie de cet auteur au multiples pseudonymes reste un roman en soi...

    Lien vers le site de l'émission : Mauvais Genres...

    Pour ma part, je connais Jean Ray pour l'avoir lu avec grand plaisir, malgré une langue quelque peu passéiste et légèrement ornementée.

    IlBroc s'agissait de son roman le plus célèbre, Malpertuis qui reste tout de même une des références du roman fantastique francophone (car Jean Ray écrivait aussi bien en flamand qu'en français).

    Parues aux éditions Néo, j'ai lu aussi les premières aventures de son détective (qui en rappelle un autre...) : Harry Dickson. 

     

    A propos des éditions Néo, qui avaient eu en leur temps la très bonne idée de rééditer dans une splendide collection, l'intégrale des aventures de Harry Dickson, j'aurais l'occasion de revenir par-ici pour vous en parler...

     

    A.C. de Haenne 

     


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  • A cause d'un petit problème technique indépendant de ma volonté, je ne suis plus en mesure de publier l'interview que m'avait accordée Lucas Moreno, le producteur d'utopod. Veuillez m'en excuser.

    Sachez juste que je suis le premier à m'en attrister...

    A.C. de Haenne


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  • Il faudra donc attendre presque une décennie avant de revoir quelque chose Brocd'intéressant au niveau de la Fantasy sur les grands écrans. Ce fut donc en 1996, avec le long-métrage Coeur de Dragon, qu'un certain renouveau se fit sentir. Grand film sur bien des plans, il l'était notamment parce qu'il nous montrait une quasi-première : un dragon ! Un beau, un vrai, un grand ! Et puis pas un qui reste tapi dans l'ombre, ou qu'on ne voit que cinq minutes à la fin du film. Non, là, c'était un magnifique dragon qui s'avérait même être l'un des personnages principaux de cette oeuvre cinématographique. Vraiment splendide !

     

    Je vous épargnerais Beowulf (1999), non pas à cause de sa réputation du plus gros navet de tous les temps, mais bien parce que je n'ai jamais eu ni la chance ni le plaisir de le voir...

    1999 vit aussi l'apparition sur nos écrans d'un film épique qui marquait le grand retourBroc de John McTiernan : Le Treizième Guerrier. Malgré quelques faiblesses du scénario, le réalisateur américain nous livrait là une splendide superproduction de Fantasy qui abordait des thèmes inhabituels pour le genre : le choc des cultures, l'acceptation de la différence... C'était loin d'être un chef d'oeuvre, mais un bon film tout de même.

    BrocL'année 1999 fut aussi celle de sortie du splendide film de Tim Burton, qui signait-là son chef d'oeuvre : Sleepy Hollow. Scénario formidable, acteurs immenses, réalisation ciselée... Tout concourait pour nous donner un incroyable spectacle vraiment marquant.

    BrocPour clore la décennie 90, vint en 2000 (vous vérifierez...), un long-métrage qui, par de nombreux aspects, aurait dû devenir une référence dans le genre qui nous intéresse. Je veux bien sûr parler de Donjons & Dragons, tiré du célebrissime jeu de rôle éponyme créé en 1974 par l'américain E. Gary Gygax. Malheureusement, le scénario indigent a fait de ce film l'une des pires catastrophes du cinéma de genre. J'étais allé voir ce film au cinéma à l'époque et j'aurais du mal à vous exprimer à quel point j'étais atterré. J'en avais mal pour Jeremy Irons qui s'évertuait pourtant à croire en son rôle. La scène finale avec des dragons (et des donjons, of course !) est gâchée tellement elle est sombre. C'est dommage car elle aurait pu rattraper le film, mais même pas ! Oui, vraiment dommage...

    Alors, comment expliquer le tunnel de presque dix ans entre Willow et Coeur de Dragon ? Manque de moyens ? Effets spéciaux pas encore au top ? Peut-être...

    J'ai une théorie qui vaut ce qu'elle vaut. Je pense que, durant cette fin de décennie 90, les producteurs d'Hollywood étaient forcément au courant qu'une adaptation du Seigneur des Anneaux était en chantier. Frileux comme ils sont, ils attendaient juste de voir comment ce film, tiré d'un livre réputé inadaptable, allait être accueilli par un public sans pitié lorsqu'il s'agit de l'oeuvre de J.R.R. Tolkien...

    Broc

    Ainsi, après le triomphe de la trilogie de Peter Jackson, un véritable boulevard s'ouvrait pour la Fantasy dans les salles obscures. Mais ça, on le verra dans la troisième partie...

    A.C. de Haenne 


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  • Juste un petit billet pour vous annoncer le retour de la merveilleuse émission de radio accessible via le net : Salle 101.

    Broc

    En une heure, la famille Abdaloff nous parle avec érudition et beaucoup d'humour de tous les sujets qui nous intéressent, et en premier lieu de la Science-Fiction. Littérature, cinéma et bande-dessinée... Tout ce qu'on aime, quoi ! En streaming ou en podcasting, vous avez le choix. Si vous connaissez, je pense que vous serez content de retrouver cette formidable émission. Si vous ne connaissez pas, précipitez-vous ! Vous ne le regretterez pas... Attention tout de même à leur humour très... Comment dirais-je ? Très second degré (voire plus !) qui risque d'en choquer quelques-uns.

    J'espère pouvoir revenir très vite pour vous parler de cette formidable émission qui mérite vraiment toute votre attention...

    Bonne écoute !

    A.C. de Haenne


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