Dans un univers aussi vaste que mystérieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis des siècles : une confrérie de guerriers protecteurs de la paix qui a juré de maintenir l'ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un anneau lui conférant des super pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom de Parallax menace de rompre l'équilibre entre les forces de l'univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur dernière recrue, le premier humain jamais choisi : Hal Jordan...

Green Lantern (2011, 2h13), film américain réalisé par Martin Campbell avec Ryan Reynolds, Blake Lively, Peter Sarsgaard…

Green Lantern était supposé redonner ses lettres de noblesses aux héros de chez DC Comics (éternel rival de Marvel, qui d’ailleurs s’affrontent encore en ce moment dans nos cinémas, à qui l’on doit notamment Batman). Disons-le de suite, ça ne passera pas par ce film-ci. Pourtant, dès le départ, on pouvait s’attendre à du bon. Le film n’est pas non plus dénué de qualités mais, hélas, aussi de lacunes qui, personnellement, l’emportent. 

Les Green Lantern sont une sorte d’escouade intergalactique qui se partage la protection de l’univers en s’acquittant d’une zone précise. Ils sont élus par l’anneau de leur prédécesseur une fois celui-ci mort. Cet anneau, alimenté par l’énergie de la volonté (puissance surpassant [presque] tout dans l’univers, comme dénominateur), confère à chacun d’entre eux le pouvoir, plus ou moins grand selon son détenteur, de matérialiser ce qu’ils veulent grâce à leur seule volonté. Ne connaissant pas la peur, ou n’étant pas supposés la connaitre, les Green Lantern ont à leur palmarès de grands faits d’armes dont celui d’avoir emprisonné un obscur personnage qui s’était mis en tête de maitriser la peur comme puissance suprême. Dangereux, et emprisonné, cet être se réveille. Par un concours de circonstances, un survivant de l’attaque s’écrase sur Terre. Cet être est ni plus ni moins que l’un des plus puissants Lantern. Sur les quelques milliards d’habitants, le sort désigne… un américain (normal) en la personne de Hal Jordan. Ce dernier va apporter quelque chose qui faisait défaut à l’escouade jusque-là : la peur, et le désir de la surpasser. La combinaison des deux forces parmi les plus grandes de l’univers. Devant sauver la planète à lui seul (faut pas déconner non plus), Hal Jordan va se révéler… effectivement peureux, mais aussi courageux. 

Autant dire que le film a des arguments à faire valoir. Les ingrédients étaient bien réunis pour offrir quelques batailles dantesques dans l’espace qui opposeraient les Lantern à cet ennemi manifestement surpuissant. Surtout que les promesses de la 3D pouvaient enfin se concrétiser. Le scénario est plutôt pas mal, pour un comics, et les personnages principaux… bref, passons. L'acteur choisi pour incarner Hal Jordan me sort littéralement par les narines. Seulement, entre un héros plutôt creux qui ressemble à un copier/coller de ce qu’on a déjà vu, son amour impossible avec une autre jolie potiche, et malgré tout une narration très linéaire et fermée (l’histoire se concentre sur le sauvetage de la Terre), il y a peu de choses à sauver. Rajoutez-y une 3D qui ne rapporte rien de plus qu’un surcoût à l’entrée même si l’ensemble est quand même bien foutu. Le méchant de l’histoire, peut-être, est un des rares points positifs. 

Pour conclure, Green Lantern est un énième film de super-héros, comme on en connait déjà beaucoup, qui profite des avancées technologiques. Un film pop-corn en bref. C’est déjà pas mal. Mais personnellement j’en sors déçu, a fortiori après les plutôt bons échos sur lesquels je m’appuyais.

note :

Les Murmures.