• Whimsical Fantasy, par Spiky

     

    Whimsical Fantasy est le premier album de l’artiste indépendant français Spiky, sorti en édition limitée en 2008. Il s’agit d’une parfaite bande-son pour vos soirées. Qu’elle soit placée sous le signe de la symphonie ou des mélodies au piano, du rythme et de la puissance ou de la douceur lancinante, il fera très bien son office. Par ailleurs très joliment illustré par Charlotte Koziel, Whimsical Fantasy est une œuvre complète qui annonce le meilleur, notamment sous le signe du Steampunk dès maintenant !

     

     

    Alors que le tout nouvel album Steampunk, Carnival Symposium, est révélé au L'homme des jeuxgrand public, Spiky s’était déjà fait la main sur un premier opus entièrement instrumental. Déjà, les instruments s’entrecroisaient, montaient en puissance, se reposaient, comme pour mieux illustrer une histoire qu’on imagine sans peine. L’une des qualités de cet artiste est incontestablement la puissance visuelle de ses compositions. A grand renforts de bruitages et de textures musicales, on s’imagine traverser des villages désolés, y rencontrer des oiseaux de mauvais augures perchés sur des toits décrépits. Si vous recherchez une ambiance musicale pour vos travaux d’écritures, placez Spiky dans votre platine. Vous ne le regretterez pas.

     

    Distinguer certaines pistes en particulier n’est pas aisé et, surtout, serait incohérent avec la démarche. Whimsical Fantasy est une fresque à part entière, dans la lignée des projets expérimentaux et du progressif. Il appelle une plongée dans un univers onirique et sombre. Certes, l’ombre de Dany Elfman plane tant sur la musique que sur l’univers représenté dans le livret. Pour autant, se limiter à cette comparaison serait inexact et tout à fait injuste. Même si le grand public a tendance à se limiter aux films de Burton, il n’a pas le monopole de la noirceur. Manifestement, l’influence existe comme en témoigne la très bonne reprise du dorénavant standard This is Halloween en duo avec Isabelle Donati, chanteuse du groupe Ivalys, qui pose aussi sa jolie voix sur certaines pistes de cet album et surtout sur le suivant.

     

    Saluons enfin la démarche artistique. Les artistes indépendants qui prennent le risque de s’aventurer sur ces chemins sont peu nombreux et méritent un coup de projecteur surtout quand ils ont le talent de Spiky. L’enrobage est d’abord très beau, et incite à l’achat (ceci est un appel du pied). Le livret est très travaillé, et la production tient la route a fortiori pour un premier effort. Surtout, encourager les artistes indépendants leur permet de poursuivre leur travail dans des conditions à peu près correctes.

     

    Ce premier album n’est pas parfait. Je ne sais pas s’il prétend l’être. En revanche, il annonce le meilleur que l’on trouvera dès Carnival Symposium. En attendant, restez à l’écoute, soutenez ces artistes ou posez une oreille attentive à leurs travaux. Cet album est justement aujourd'hui en écoute libre sur Deezer et Youtube : vous n'aurez aucune excuse.

     

     

     

     

     

    Note :

     

     

    Les Murmures.

     

    « V for Vendetta, par Alan Moore & David LloydEpisode n°47 : Jean-Claude Dunyach »

    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :