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Point de divergence : après la révolution de 1848, la première présidentielle n'a pas mis au pouvoir Louis-Napoléon Bonaparte, mais le poète et écrivain Victor Hugo. Ainsi, le premier président de la République française peut enfin réaliser son vieux rêve et fédérer l'Europe tout entière (mise à part l'Angleterre) en une seule entité.
Les deux parties de l'intrigue, l'une se déroulant en 1848 et nous apprenant qu'un complot a été organisé pour assassiner Victor Hugo lui-même, et l'autre se passant en 1932, où l'on suit le grand écrivain Louis-Ferdinand Céline, se resserrent de plus en plus jusqu'à la conclusion plutôt réussie.
La plume de Millet est belle et nous sert cette uchronie particulièrement riche (surtout pour une nouvelle aussi courte, pas plus de quatorze pages). Elle fait particulièrement écho en ce moment où, à l'occasion du 50ème anniversaire de la mort de l'écrivain controversé Céline, je viens d'entendre une émission entière de Mauvais Genres consacrée à l'auteur de Voyage au bout de la nuit.
Voilà, pour ma part, j'ai pris énormément de plaisir à la lecture de cette nouvelle uchronique assez dense, rédigée par un auteur qui sait écrire, et qui a de belles références.
note :
A.C. de Haenne