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Où l'on parle de littérature et de cinéma en toute convivialité...

Steamboy - DVD (dSC)

Le défi SteampunkManchester, 1866. Ray Steam (le bien nommé !) est le fils et le petit-fils de deux inventeurs de génie, créateurs de machines à vapeur révolutionnaires, mais qui s'opposent sur l'utilisation qui doit être faite de la science. Ray lui-même est un bricoleur de génie. Lorsqu'il reçoit un paquet de Lloyd Steam, son grand-père, qu'il n'a pas vu depuis fort longtemps, deux mystérieux hommes se présentent à la maison familiale comme des envoyés de la fondation O'Hara, chargés de récupérer le paquet, un mystérieux ballon de vapeur. Or, dans une lettre l'accompagnant, le grand-père de Ray lui indique qu'il lui faut absolument se méfier des hommes de la fondation. S'engage alors une formidable course-poursuite qui mènera Ray jusqu'à Londres...

Si jamais on me posait la question "Qu'est-ce que tu me conseillerais pour découvrir le steampunk ?", je répondrais sans hésiter une seconde "Steamboy !" Bon, on ne m'a jamais posé cette question, car peu de gens dans mon entourage ne s'intéressent de près ou de loin à ce genre qui, personnellement, me fascine. Et le filmLe défi Steampunk de Otomo possède absolument toutes les qualités : esthétiquement très réussi, visuellement parfait avec son animation qui mêle parfois la 2D et la 3D (sur le plan graphique tout du moins). Les reconstitutions de l'Angleterre du XIXème siècle(1) sont si rigoureuses qu'elles en sont totalement bluffantes, et quand arrivent les machines extraordinaires à la technologie uchronique(2), on reste pantois devant une telle débauche d'effets visuels assez formidables. Bref, Le défi Steampunkavec cette surabondance de superlatifs, vous comprendrez aisément que j'adore ce film que je peux revoir assez souvent sans me lasser. Car le scénario, sans révolutionner le cinéma, est très intéressant. Il nous amène très vite à nous poser des questions sur la finalité de la science. Et pour ce faire, le réalisateur japonais nous donne deux visions, celles des deux savants (devenus un peu fous(3) à force de respirer de la vapeur) qui, l'un comme l'autre, ne sont pas vraiment sympathiques. Car c'est bien à Ray de choisir la voie qu'il doit prendre. Aucun de ses deux ascendants n'est vraiment tendre avec lui. Peut-être le célèbre Robert Stephenson (qui a vraiment exister, et qu'il ne faut pas confondre (comme je l'ai fait, je dois bien l'avouer) avec Robert L. Stevenson) sera-t-il la voix de la raison ? Pas vraiment, car ses raisons ne sont pas aussi pures qu'elles le paraissent de prime abord.

Le défi Steampunk

Et quand je vous dit que ce film steampunk est magnifique, c'est qu'il ne manque aucun (ou presque...) des archétypes qui fait que ce genre un peu à part nous plait tant. En effet, sur les machines à vapeurs(4) de plus en plus énormes, voire gigantesques, on peut dire que ça ne manque pas de rivets sur le métal(5), de manomètres(6), et autres engrenages(7). Le tout si minutieusement réalisé que cela confine au sublime. Et dans le ciel, là où glissent lentement de splendides dirigeables(8), le héros Ray chausse ses goggles(9) pour s'envoler sur la plus improbable machine volante, qu'il finit bien évidemment par maîtriser à la perfection...

Bien sûr, vous l'aurez compris, j'ai eu bien du mal à cacher mon enthousiasme envers ce film. Vous comprenez à présent pourquoi ce défi Steampunk ne pouvait que commencer par celui-là.

note : 

manomètre : 90%

A.C. de Haenne

P.S. : j'invite tous les étourdis à relire le billet que j'ai écrit à propos de ma participation à ce défi. Ainsi, ce pourcentage de vapeur (quoi de mieux pour juger du côté steampunk d'une oeuvre que de mesurer son taux de vapeur ?) leur sera moins mystérieux...

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G
c'est géniale et magnifique waw ça c'est un manga
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G
c'est un manga trés formidable 
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A
Oui, je te l'accorde. <br /> Et tu peux ajouter à tous ces thèmes celui de l'apocalypse qui, comme je l'ai déjà dit (mais j'enfonce là une porte ouverte...), obsède littéralement les Japonais. Et pour cause, vu qu'ils sont le seul peuple à avoir subi non pas un mais deux cataclysmes nucléaires sur leurs villes (les Algériens l'ont subi aussi, mais dans le désert, et les habitants de Bikini et de Mururoa, ce fut dans des atolls "isolés").<br /> Oui, tu as raison, et le grand-père Lloyd Steam a un côté asiatique assez remarquable (même si je ne parviens pas à décrire pourquoi).<br /> Par contre, ces décors comme tu dis sont loin des clichés, comme ceux des villes européennes du Chateau dans le Ciel ou de Sky Crawlers. Après, je suis loin d'être un spécialiste. Je n'aime pas les mangas, et peu d'animes japonais me parlent vraiment.<br /> A.C.
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P
Tu me parle d'un décor là. Est ce que le manga Monster ne fait pas japonais parce qu'il se passe en Allemagne et que la majorité de ses personnages sont européens ?<br />  <br /> De mémoire, il y a dans Steamboy beaucoup de themes qui se retrouve dans bon nombre d'oeuvres japonaise. Et d'ailleurs, je trouve que Steamboy a beaucoup de points commun avec Akira comme<br /> - l'homme contre la machine<br /> - l'opposition entre la modernité et les traditions (thème récurrent chez les japonais)<br />  <br /> Cette touche japonaise se retrouve aussi beaucoup dans la psychologie des personnages qui sont empreints de valeurs comme le sens du devoir ou le sacrifice.
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A
Désolé de te contredire, Pitivier, mais au contraire je trouve ce film tout sauf japonais. Oui, car le sens du détail de la reconstitution (au niveau architectural, des costumes...) est impressionnant. Certaines scènes ont un petit côté réaliste à la Dickens assez bluffant je trouve, loin des clichés que les japonais peuvent avoir sur nous autres européens (on en a un paquet sur leur compte, je pense). Peut-être quelques détails peuvent faire penser à une japanisation de ce XIXème siècle, mais j'avoue qu'ils m'ont échappé...<br /> A.C.
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