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Ce petit résumé du tout début du premier livre de Gail Garriger me semble assez complet, à part peut-être une petite précision : Mademoiselle Tarabotti est une vieille fille... de 26 ans ! Ce détail somme toute anodin pour notre société a une importance capitale dans cette société victorienne calquée sur celle qu'ont connue les anglais durant la dernière moitié du XIXème siècle. En effet, si les apparences (physiques, vestimentaires) semblent importantes, les bonnes moeurs et les relations sociales sont tout aussi primordiales. Être bien né reste de règle, et avoir de l'argent permet d'avoir un rang dans cette société moraliste.
Mais ce roman n'est pas qu'une comédie de moeurs comme Jane Austen ou d'autres auraient pu l'écrire, il est loin de ce que j'imagine être la fameuse bit-lit (car, tel que vous me lisez, je n'ai jamais ouvert un livre de ce genre pourtant si réputé chez les adolescentes en mal de romantisme vampirique. Oui, je sais, c'est mal, mais, que voulez-vous ? c'est ainsi...). En effet, ce roman nous narre aussi une sorte d’enquête policière avec des morceaux (légers) de steampunk dedans (on y croise des dirigeables et un automate pas très sympathique). Il est vrai que tout cela pourrait vous paraître une sorte de pudding indigeste. Eh bien non, pas du tout. Pour son premier roman, Gail Garriger nous sert une histoire enlevée, assez drôle parfois, avec des personnages attachants, et le tout porté par un style plutôt fluide (même s'il n'est pas exempt de maladresses qu'on peut aisément pardonner à l'auteure qui signe ici, je le répète, son premier roman). Contrairement à ce que son titre indique, ce roman a une belle âme...
Bref, un bon premier roman que je vous conseille sans problème, surtout si vous voulez passer un agréable moment avec Mademoiselle Tarabotti.
note :
A.C. de Haenne