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Où l'on parle de littérature et de cinéma en toute convivialité...

L’Incal – l’intégale, par Moebius et Jodorowski (SSW-V)

 

L'homme des jeux

Cet article s’inscrit dans le cadre du challenge Summer Star Wars V, organisé sur le blog de Lhisbei. Dans le précédent, et premier, article du défi sur ce blog, j’ai précisé les quelques critères retenus dans ma liste de lecture.

 

L'homme des jeuxJ’ai découvert les travaux de Moebius et Jodorowski lors d’une exposition organisée au Futuroscope. Le temps de l’attente interminable qui devait me mener à ma prochaine attraction, on pouvait lire des planches entières de L’Incal sur les murs. J’ai été marqué par ce dessin à la fois direct et vieilli, riche et pourtant étonnement sobre. En effet, le trait de Moebius peut rebuter à mon sens. Moi qui suis friand des dessins crayonnés à la Bilal, la découverte des aventures de John Difool n’a pas été simple. Mais une fois la porte entrouverte, quelle claque !

L’Incal, c’est aussi une histoire d’exotisme. On visite des planètes qui, même si leurs organisations nous sont familières, sont originales (I). Peuplées d’humanoïdes (II) mais aussi bien souvent d’êtres pour ainsi dire…atypiques (III). Certes, nous passons peu de temps à les explorer en tant que tel, obnubilés que nous sommes à tenir le rythme de la quête de survie de John Difool et de ses différentes rencontres. Nous avons là les ingrédients d’un Planet Opera de haute volée, agrémenté d’un vaisseau (1) car comment voulez vous explorer les recoins de l’Espace sans ça (2) ?

Le scénario est haletant. Jodorowski impose un rythme effréné aux détours des quartiers les plus mal famés de la galaxie, d’êtres belliqueux, d’autres machiavéliques ; quand tous ces traits de caractères ne sont pas réunis en un seul ennemi. Ce foisonnement fatigue malgré tout parfois. On peut s’y perdre, ou en tout cas perdre de l’intérêt pour cette quête.

 

L’Incal est un vrai roman graphique dans la lignée de l’œuvre d’Alan Moore. Il pêche par son orgueil par moments. Mais il faut quand même lui reconnaître un mérite certain. Quels autres univers peuvent se targuer d’être assez riches pour proposer, outre 300 pages originales, un avant ET un Après L’Incal, sans compter la série La caste des Méta-Barons déjà représentée dans cette œuvre ?

 

Note :

Planet Opera :

Space Opera :

 

 Les Murmures.

 

 

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G
Pas forcément, je suis revenu à l'incal grâce au méta-baron :)
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M
Jodorowsky, c'est surtout une œuvre héritée du feuilleton dans la structure narrative et d'une recherche mystique de l'auteur.<br /> Le premier aspect se sent énormément dans l'Incal et on peut avoir du mal à y accrocher tellement on a l'impression que ça file dans tous les sens, qu'il n'y a pas vraiment de direction fixe. C'est aussi ce qui fait sa force : chaque planche est imprégnée du besoin de surprendre, d'innover, voire de renverser tout ce qui a été construit jusque là.<br /> Après l'Incal n'a pas réellement d'intérêt, Jodo se perd énormément dedans. Disons que ça reste réservé aux fans. Alef Thau vaut le regard pour les curieux, surtout pour le traitement physique qui est fait du personnage principal. On est toujours dans une approche mystique de la quête de sens et d'accomplissement.<br /> Pour ce qui est des Méta-Barons, là en revanche, tant niveau graphique que scénar, c'est une bonne claque touffue, mais qui ne peut s'apprécier complètement que si on a lu l'Incal...
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L
A ce moment, je me demande si toutes les comparaisons tiennent la route, si ce n'est pour évaluer les oeuvres d'un même auteur entre elles. Il y a toujours des intentions qui diffèrent (difficile de ne pas voir de satire sociale dans l'oeuvre de Moore, alors que dans L'Incal...), des contraintes d'édition ou de public etc.
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G
C'est pas vraiment la même chose non plus, qualité je ne sais pas, en même temps j'ignore si la comparaison tient vraiment la route, quelque part ?
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L
Le parallèle avec Moore (que je préfère, de loin. Je lis en ce moment V for Vendetta. Quelle claque) est surtout là à cause du format, ou de la démarche, qui est similaire selon moi.<br /> Pour le scénar, c'est bien ce que j'ai voulu dire en soulignant la perte d'intérêt qu'on peut ressentir au bout d'un moment. Pour les suites et Co, je n'ai lu qu'Après l'Incal (pour l'instant limité à un seul tome mais il parait qu'ils le reprennent en ce moment). Verdict : Mouais. La Caste des méta barons m'intrigue par contre mais je n'ai pas lu.
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