Réalisée par Guy Peellaert, la pochette de l’album de David Bowie annonce la couleur, tout en nous faisant regretter aujourd'hui la disparition des 33T. Diamond Dogs sera subversif, ou ne sera pas.
Je ne saurais pas dire pourquoi, mais cet album résonne pour moi comme l’une des pièces maitresses de la carrière du britannique. Bien sûr, l’inventivité n’est pas à son summum. Ziggy est passé par là. Bien sûr, les expérimentations ne sont pas encore celles de la Trilogie Berlinoise. Mais voilà, Diamond Dogs a ce quelque chose de direct, de sulfureux. Quelque chose qui nous laisse penser que le spectre de Big Brother plane bel et bien et que sa moustache fournie est bien présente.
En effet, Diamond Dogs devait être l’adaptation sonore du roman culte de George Orwell. Malheureusement, seuls 1984, la chanson, et Big Brother en témoignent concrètement. Mais le contenu ne laisse aucun doute –contenu probablement appuyé par ce qu’on croit connaitre du contexte de composition de l’album. Le monde que décrit David Bowie est apocalyptique et dictatorial. Les êtres y errent comme des âmes en peine. We are the dead !
Je parle peu de musique, mais je vous laisserai juger par vous-même. Un album de David Bowie, c’est comme un film : ça se ressent, ça se vit. Et, surtout, ça mature et on y retourne.