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Où l'on parle de littérature et de cinéma en toute convivialité...

(4) Le Bélial'

Je vous présente aujourd'hui les réponses du quatrième éditeur, Le Bélial', qui a joué le jeu de cette mini-interview : 

 

1- Quel bilan éditorial tirez-vous de l'année 2010 ?

 

42010 fut une année merdique comme rarement (en quinze ans d'existence du Bélial', on a jamais vu un tel calme en librairies). Ceci dit, nous tirons pas trop mal notre épingle du jeu dans un contexte aussi morose... Le problème majeur, à savoir l'absence de public en librairies, est aggravé par une surproduction éditoriale grotesque et une offre d'une qualité d’ensemble affligeante. Bref, nous sommes aujourd'hui en 2011 et, pour ma part, je ne regretterais pas 2010.
Reste à espérer que cette nouvelle année sera plus propice, ce qui est loin d'être évident...


2- Quel est le Top 4 des meilleures ventes de l'année passée ?

 

C'est un peu tôt pour le dire...
Mais ce qui est symptomatique, c'est que le n°60 de Bifrost, un numéro comportant un dossier sur les vampires, est bien parti pour s'inscrire dans ce top 4. Tous les retours ne sont pas passés, mais nous en sommes pour l'heure à plus de 2200 exemplaires, ce qui est tout de même pas mal. Un numéro de revue dans nos meilleures ventes, voilà qui est révélateur de l'état assez catastrophique du marché...

 

3- Quels sont les 4 titres sur lesquels vous comptez le plus pour l'année qui arrive ?

 

Flux de Stephen Baxter, un énorme roman de space opera hard SF4 ébouriffant. Une vraie rareté dans le paysage éditorial actuel.
Burndive de Karin Lowachee, là encore un gros roman, un space opera d'aventure
échevelé qui s'inscrit dans le même univers que Warchild, publié au Bélial' en 2009.
L'intégrale du Dragon Griaule de Lucius Shepard, à mon sens le meilleur livre de fantasy publié depuis des lustres, en tous cas le plus mature.
L'intégrale du cycle de Féerie pour les ténèbres de Jérôme Noirez (en 2 volumes) : un classique instantané pour un auteur inclassable.
Et puis (oui, je sais, ça fait 5), il y a Bankgreen, le nouveau roman de Thierry Di Rollo, un long récit de dark fantasy à tomber, et une figure romanesque inoubliable, celle du varnier Mordred, que les lecteurs ne sont pas près d'oublier, croyez-moi. Bref, du lourd, du solide, du brillant : de la S-F et de la fantasy, de l'insolite et de l'inattendu. Du Bélial'…

 

4- 2011 verra-t-il des bouleversements importants en ce qui concerne votre maison d'édition ?

 

Non. Enfin, j'espère pas... Nous allons poursuivre notre politique d'exigence, tant dans nos publications papiers que numériques (après tout, nous sommes pionniers dans ce domaine, et nous comptons bien continuer d'innover).
A suivre, en somme... 

 

Dès demain, la suite...

A.C. de Haenne


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A
Je crois que c'est le début de la gloire : Bilans et Perspectives des éditeurs de l’imaginaire<br /> Merci encore à Jérôme Vincent, en espérant que grâce à lui nous puissions vous proposer une petite surprise...<br /> A.C.
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W
@ A.C.: oui, j'aime bien trouver des métaphores assez farfelues..! ;)
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L
Et bien je pense que ce sont deux faces d'une même pièce personnellement. Le fait d'être médiatisé facilite la distribution (et, malgré tout, le cinéma joue un rôle non négligeable : qui dit ciné, dit affiches, et dans le métro parisien, c'est pas rien). Et une grosse distribution peut aussi crée une curiosité, qui va créer de la demande. Quand on voit que Salvek a aussi chroniqué Twilight, par exemple. La culture est devenue un vraie produit de consommation, qui donne lieu à des stratégies très marketing, comme tout produit de conso'.
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A
@ Giraud : Depuis quelques temps, j'ai repéré le dernier Lowachee (Warchild) à la Bibliothèque de ma ville. Dès que j'aurais un manque de lecture à combler (ce qui est loin d'être le cas pour le moment), je me précipite dessus !<br /> @ Wicker_Man : ça fait bizarre de se faire traiter de guide indigène, mais j'apprécie tout de même le compliment à sa juste valeur !<br /> @ Les murmures : c'est toujours le même problème de l'offre et la demande au niveau culturel : est-ce que les gens achètent du Twillight (pour reprendre ton exemple, mais on peut en prendre d'autres...) parce qu'il se trouve partout, de la moindre Maison de la Presse à la plus grosse librairie, en passant par le point librairie d'une gare, ou bien est-ce que ces livres sont énormément distribués parce qu'il y a une grosse demande ? C'est toujours une question que je me pose.<br /> A.C.
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L
Oui sauf que ces sites, s'ils font connaitre des oeuvres souvent de qualité (), n'impliquent pas qu'on va tout retrouver dans les rayons !<br /> Concrètement, pour les fêtes, je voulais offrir un livre dont je ne sais plus quel site avait parlé. J'ai du me rabattre sur une maison d'édition mieux distribuée. Qui dit littérature indépendante, dit aussi lectorat potentiel réduit, et donc distribution réduite.  En gros, Twilight se vendra de toutes façons mieux que n'importe laquelle des petites maisons d'éditions.
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