• The Thing – DVD

    Hiver 1982 au cœur de l'Antarctique. Une équipe de recherche composée de 12 hommes découvre un corps enfoui dans la neige près d'une base norvégienne. Décongelée, la créature retourne à la vie en imitant la forme de n'importe quelle entité organique. Dès lors, le soupçon s'installe entre les hommes de l'équipe. L'un d'entre eux, Mac Ready est prêt à tout pour empêcher la créature de se propager parmi les membres de l'équipe, qui commencent à perdre confiance en eux...

    The Thing (1982, 1h49), film américain réalisé par John Carpenter, avec Kurt Russel, Wilford Brimley, Keith David… 

     

    Alors qu’un remake du film de Carpenter est sorti récemment, sauf sur les écrans de ma The Thing – DVDville, c’est tout récemment que j’ai fais connaissance avec ce film « de jeunesse » de John Carpenter presque vingt ans après. Pourtant, j’ai pu vous montrer au détour de trois films (à savoir Vampires, Ghost of Mars et les Escape) toute l’affection que je porte au réalisateur moustachu et à la tignasse blanche. Dans un registre un peu différent par rapport à ce que je connais de lui, The Thing reste un huis-clos étouffant et étonnamment rythmé pour un film contemplatif. 

    Alors que le film commence avec un superbe plan sur une soucoupe volante dans l’orbite terrestre, l’heure et demie restante offre beaucoup moins de grands espaces. Enfin, façon de parler. En effet, l’Antarctique et ses étendues blanches à perte de vue isolent littéralement la petite base du reste du monde. Ce n’est pas l’absence de communication avec l’extérieur qui arrange les choses, ni le climat de claustrophobie régnant déjà entre les membres. Alors que Kurt Russel passe le temps à siroter ses whiskys en jouant aux échecs, un tireur fou essaye tant bien que mal d’abattre l’un des chiens, heureusement sans succès. Manifestement norvégien, Mc « le toujours » Ready et consorts rendent visite à cette autre base. Ce qu’ils découvrent ne laisse rien présager de bon. La « chose » qui habite successivement les créatures qu’elle atteint est plus qu’hostile. Pire encore, lorsque son hôte est abattu, elle s’empare d’une nouvelle enveloppe. Or, lorsqu’il ne reste plus que les membres de l’équipage, les soupçons vont bon train. 

    The Thing reprend les ingrédients du huis-clos, un peu à la manière de Ghost of Mars plus tard. Cependant, il le fait avec bien plus de talent que ce dernier. En effet, et sans vouloir trop en dévoiler, Carpenter manie le suspens jusqu’au bout. Point de Deus Ex Machina dans ce film. Les protagonistes sont seuls face à leur ennemi, face à leurs alliés, et surtout face à eux-mêmes. Esthétiquement, le blanc l’emporte évidemment. Chaque sortie n’en est que plus périlleuse. L’Antarctique apparaît en quelque sorte comme une planète à part sur la Terre elle-même. Les élans de folie sont légion, les soupçons et les rancœurs le sont autant. Cependant, même si Kurt Russel apparaît tout désigné pour prendre les clefs du camion, ne serait ce que parce qu’il semble le seul à posséder un caractère de meneur d’hommes, on regrette un peu les ficelles, bien épaisses, du scénario. Dès les premières minutes, on sait qu’il sera au centre de l’intrigue, et on sait qu’il en sera le « héros » même si la fin nuance un peu le tout. Par ailleurs, mais il s’agit là de la patte Carpenter, le film est résolument frontal. Pas la peine de chercher de la subtilité dans le traitement de la « chose ». Mais, encore une fois, on en trouve ailleurs bien qu’il ne s’agisse pas de l’élément principal. 

    The Thing est un film intéressant et qui m’apparaît rafraichissant (pardon, blague obligatoire) et surtout atypique par rapport à ce que je connais du réalisateur. Très marqué « années 1980 », je suis néanmoins ravi de l’avoir visionné. Je m’ennuie souvent devant les huis-clos. Or, comme évoqué, pour un film lent et contemplatif, Carpenter arrive à lui insuffler un petit quelque chose de dynamisme. L’équilibre est bien trouvé, autrement dit.

     

    note : 

     

    Les Murmures.

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  • Commentaires

    1
    scifictif
    Jeudi 27 Octobre 2011 à 17:26

    Ce film de Carpenter est le remake de  "La chose d'un autre monde" de Christian Nyby (1951) qui était lui-même l'adaptation de la nouvelle Who goes there ? de John Campbell ("La Bête d'un autre monde" en français).


    Sans compter la nouvelle récente de Peter Watts, "The Things", "La Chose" en français (qui aurait peut-être gagnée à être intitulée "Les Choses" puisqu'il s'agit de la même histoire mais du point de vue de la Chose, chouette idée, non ?).


    2 nouvelles + 3 films autour de la même histoire, ça doit pas mal chiffrer pour le challenge Adapte-moi… si tu peux !, non ?


    Bref, Les-murmures, tu ne participes peut-être pas au challenge proprement dit mais tu y auras quand même bien contribué avec toutes ces chroniques cinoche/DVD récentes (au passage, merci pour lesdites chroniques).

    2
    Jeudi 27 Octobre 2011 à 18:07

    Comme autre huis-clos célèbre en cinéma SF, j'aurais plutôt vu Alien, le premier (et le 3 aussi).

    Quand j'ai lu la nouvelle de Peter Watts (tu peux m'aider scifictif, ma mémoire me joue des tours...), je n'étais pas au courant (même si le titre m'avais mis la puce à l'oreille) pour l'adapation du film de Carpenter (vu il y a tellement longtemps en VHS que je n'ai qu'une idée confuse du film). Mais très vite en lisant je me suis douté qu'il s'agissait de cela. Et tout aussi rapidement je n'avais plus qu'une idée en tête : le revoir !

    Oui, merci Les Murmures de continuer à faire vivre ce blog. Ca y est, je voie le bout du tunnel...

    A.C.

    3
    scifictif
    Jeudi 27 Octobre 2011 à 18:57

    J'avoue que "La Chose" me fait beaucoup penser au roman de Jack Finney, "L'invasion des profanateurs" (adapté quatre (!!!) fois au cinoche : Don Siegel 1956, Philip Kaufman 1978, Abel Ferrara 1993, Oliver Hirschbiegel 2007, who's next ?). Cette même SF parano basée sur la crainte de l'ennemi intèrieur pendant la guerre froide : "ils sont parmi nous !"

    4
    Jeudi 27 Octobre 2011 à 20:54

    Bravo scifictif ! Ton commentaire précédent est le 2500ème de ce blog !

    Sinon, tu peux répondre à ma question ?

    Pour l'adaptation du roman (?) de Finney, je n'en connaissais que deux. Le film de Siegel, de réputation, et celui de Ferrara, que je crois avoir vu, au moins partiellement. Rien à voir, mais en consultant la filmo de Kaufman (que je me rappelais avoir connu grâce à L'insoutenable...), je me rends compte que je suis allé voir l'un de ses films suivant au cinéma, Rising Sun (avec un Sean Connery dans la force de l'âge, et Wesley Snipes). J'ignorais totalement qu'il avait lui-même commis un remake du Body Snatcher (la version de 78 est avec D. Sutherland, J. Goldblum et Don Siegel himself). Tout cela donne bien envie... Par contre, le dernier film m'était totalement inconnu.

    En tout cas, je crois que je vais en faire, des propositions d'aquisition de films à la médiathèque de ma ville qui a récemment ouvert une section DVD)

    A.C.

    5
    scifictif
    Jeudi 27 Octobre 2011 à 21:18

    Oui, oui, j'y réfléchissais et je crois que t'as lu la nouvelle de Watts après ton passage aux Utopiales (t'avais acheté l'antho là-bas).


    2500ème comm. c'est bien (félicitation, ça chiffre), prochaine étape : le 100 000ème visiteur !

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