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    Comme promis, voici la deuxième partie de ce passionnant entretien :


    L'interview de Bénédicte Taffin (2/4)A.C. de Haenne : Ceci étant dit, venons-en à présent au roman en lui-même. Avec un an de recul, que peux-tu nous dire sur l'accueil que le public lui a réservé ?

     

    Bénédicte Taffin : J’ai été impressionnée par les réactions de mes lecteurs. Certains ont adoré Opale alors que d’autres ne sont pas arrivés à le terminer. Et ceux qui l’ont aimé semblent l’avoir vraiment fortement apprécié. C’est amusant comme un livre peut provoquer des réactions diverses et je suis très fière d’avoir écrit un texte qui ne laisse personne indifférent. J’ai aussi été étonnée de voir que beaucoup attendait une suite. Elle n’était pas prévue initialement. Je voulais laisser le lecteur imaginer la suite, Sa suite. Je n’avais pas réalisé que beaucoup de questions demeuraient en suspens. C’est un peu le souci quand on écrit. On a tout dans la tête et, parfois, on ne se rend pas compte qu’on omet de donner certaines clefs à ses lecteurs. Du coup, je me suis remise à la tâche avec un immense plaisir et j’écris non pas une mais deux suites, deux nouveaux tomes, donc, emplis de surprises et de révélations.


    A.C. : Vu le plaisir que j'ai éprouvé à lire le premier tome, je peux te dire que j'ai vraiment hâte de lire la suite. C'est une bonne nouvelle que tu nous annonces là. Le premier a-t-il bien marché ?

     

    B.T. : Merci, Antoine. Tu vas me faire rougir... Ce n’est pas évident de répondre à ta question car je n’ai pas encore reçu les chiffres mais il est clair qu’il n’a pas fait un carton. Il ne faut cependant pas oublier que je suis un auteur complètement inconnu du public et, même en étant éditée par une maison aussi prestigieuse que Gallimard Jeunesse, il faut se faire connaître et que son roman arrive à un moment où les lecteurs ont envie de le lire. Bref, il ne se débrouille pas trop mal, à mon sens, mais ça n’a rien de mirobolant...

     

    L'interview de Bénédicte Taffin (2/4)


    A.C. : Les critiques ont-elles été bonnes ?

     

    B.T. : Oui, en majorité, voire dithyrambiques pour certaines. C’est plaisant de lire ces critiques parce qu’on a un retour des lecteurs. On voit ce qui a plu et moins plu et il y a surtout la satisfaction d’être comprise. Je voulais faire passer certains messages dans Opale et ce fut un réel bonheur de constater que ces messages étaient bien passés. J’ai alors eu l’impression d’avoir bien travaillé.


    A.C. : Et toi, comment as-tu vécu ces différents retours sur ton œuvre ?

     

    B.T. : Avec des larmes de plaisir pour les excellentes critiques, avec de la tristesse pour les lecteurs qui n’avaient pas terminé le roman. Chaque retour fait se poser des questions. Que faire pour accrocher le lecteur, tous les lecteurs ? Et la question sine qua non, est-ce réellement le but d’accrocher tous les lecteurs ? Ne faut-il pas admettre qu’on ne puisse être l’auteur de tous ? Ça enseigne l’humilité.


    A.C. : Le 14 mai 2011, tu as reçu le prix "Révélation Jeunesse des Futuriales".L'interview de Bénédicte Taffin (2/4) Qu'est-ce que cela représente pour toi ?

     

    B.T. : Ce fut une énorme surprise ! Des membres du jury que je ne nommerai pas ont eu la fabuleuse idée de me faire croire, à mots couverts, que je n’avais pas le prix, une heure avant la remise du dit prix. Quand mon nom fut cité, ce fut un choc ! Je me suis levée, groggy, de ma place et je me suis dirigée vers le jury avec une si vive émotion que j’en avais les yeux humides et la gorge serrée. C’est prodigieux de recevoir un prix ! C’est la preuve que des gens, des professionnels, ont aimé ce que vous avez écrit à un tel point qu’ils l’ont choisi pour représenter leur prix ! C’est un plaisir intense de reconnaissance ! Et le cube de métal qui m’a été remis ce jour là trône en bonne place dans mon salon. Je l’observe quand les mots me font défaut. Ça me stimule, me rassure.


    A.C. : Penses-tu que recevoir un prix peut booster les ventes ?

     

    L'interview de Bénédicte Taffin (2/4)B.T. : Je dirais que ça dépend des prix. Malheureusement le prix des Futuriales n’est pas encore bien connu et ne m’a donc pas apporté un boost au niveau des ventes. Mais le prix du GPI pour lequel Opale était nominé aurait certainement eu un plus gros impact sur les ventes.


    A.C. : Si tu veux bien, j'aimerais à présent te poser quelques questions sur la genèse des Yeux d'Opale à proprement parlé. Ton roman est sorti en librairie en septembre 2010 donc. Quand l'as-tu envoyé à un premier éditeur ?

     

    Voilà, la suite arrive dès demain...

     

    A.C. de Haenne


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  • Comme promis, voici une nouvelle interview, celle que Bénédicte Taffin a eu la gentillesse de m'accorder. Et on peut dire qu'elle avait des choses à dire, ce qui était très bien...

     

    L'interview de Bénédicte Taffin (1/4)A.C. De Hænne : Bonjour Bénédicte. Tout d'abord, pourrais-tu, en quelques mots, te présenter aux lecteurs des Murmures d'A.C. de Haenne ?

     

     ©C.Helie-Gallimard

    Bénédicte Taffin : Bonjour Antoine. Et tout d’abord, merci de m’avoir invitée à cet entretien. * s’assoit confortablement * Alors, qui suis-je ? Une femme tout ce qu’il y a de plus normal, d’une trentaine d’années, qui s’approche dangereusement de la quarantaine. Je déteste faire la cuisine, me plais à la déguster, adore la bière, le jeux de rôle et la science-fiction.


    A.C. : Quel est ton parcours ?

     

    B.T. : J’ai fait des études d’ingénieur en instrumentation avant de travailler en tant que développeur informatique pour finalement me dédier entièrement à l’écriture, une passion d’enfant.

     

    A.C. : Ingénieur en instrumentation ? Waow ! Ça en jette ! Et en quoi ça consiste ?L'interview de Bénédicte Taffin (1/4)

     

    B.T. : Ça consiste à mettre en place des chaînes de fabrication, des processus automatisés, des tests qualité. Tout ce qui implique une répétition. Les études comportent l'informatique, l'électronique, la robotique, l'optique, la chimie et j'en oublie.


    A.C. : Qu'est-ce qui t'a poussé vers l'écriture ?

     

    B.T. : Rien… C’est en moi. C’est un besoin vital de raconter des histoires. Le crayon me saute dans la main. Le clavier se glisse insidieusement sous mes doigts. Les péripéties de mes héros se déroulent devant mes yeux, effaçant le paysage. C’est involontaire. J’ai la tête dans la Lune.


    A.C. : Quelles étaient tes lectures quand tu étais plus jeune ?

     

    L'interview de Bénédicte Taffin (1/4)B.T. : Je lisais énormément de Science Fiction. Je dévorais les livres de mes aînés, qui m’étaient bien sûr interdits, pelotonnée sous ma couverture. Je ne me souviens plus du nombre de fois où mes parents sont venus me demander d’éteindre la lumière et de dormir, à des heures indues. Toute la bibliothèque y est passée mais j’affectionnais surtout les recueils de nouvelles de robots, de cosmonautes et de rencontres extra-terrestres. J’allais régulièrement à la bibliothèque et me précipitais sur tout ce qui portait une couverture argentée. A l’époque, c’était le prélude à d’excellents moments de lecture.


    A.C. : Te souviens-tu du jour où tu t'es dit que tu voulais devenir écrivain ? Peux-tu nous en dire quelques mots ?

     

    B.T. : Je ne me souviens pas d’un jour où j’ai décrété que je voulais devenir écrivain. J’ai commencé à écrire mes premiers textes alors que je n’avais qu’une dizaine d’années. Je les notais fébrilement sur un carnet en une seule fois, sans une pause, à en avoir mal aux doigts, comme on se purge. Désolée pour l’image. Je pensais alors que les écrivains étaient des êtres à part, inatteignables. Jamais je n’aurais eu la prétention de croire que je pouvais en devenir un ! C’est un encart dans un magazine de littérature de l’imaginaire alors que j’avais passé le cap des vingt ans qui m’a fait réaliser que je pouvais, moi aussi, proposer un texte. C’est ce que j’ai fait. Ce fut le début.


    A.C. : Il est grand temps de parler de ton tout premier roman publié, paru chezL'interview de Bénédicte Taffin (1/4) Gallimard Jeunesse, Les Yeux d'Opale. J'avais pu dire tout le bien que j'en pensais, ici. Début septembre 2011, un évènement a jalonné la vie de ce livre. En effet, il vient de fêter ses un an. Comment as-tu vécu cela ? Et as-tu fêté dignement ce premier anniversaire ?

     

    B.T. : Je tiens à te remercier une nouvelle fois d’avoir chroniqué Opale et je suis ravie qu’il t’ait plu. L’année est passée vite, en fait, et m’a permis de me détacher de ce premier roman. Il le fallait pour entreprendre l’écriture d’un nouveau manuscrit. L’anniversaire d’Opale était émouvant pour moi. C’était le passage à l’age adulte de mon livre. Pendant ses premiers mois d’édition, je l’ai chouchouté, regardant régulièrement les ventes et les critiques qu’on lui faisait comme on admire les premiers pas et mots d’un enfant. Et puis, je lui ai laissé un peu plus de latitude, j’ai suivi de loin sa progression. Il devenait adolescent, et maintenant, je compte lui faire des petits frères et sœurs. C’est la meilleure façon je pense de souhaiter les anniversaires d’un livre, en écrire d’autres.


    A.C. : Ceci étant dit, venons-en à présent au roman en lui-même. Avec un an de recul, que peux-tu nous dire sur l'accueil que le public lui a réservé ?


    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. La suite arrive sans faute demain...


    A.C. de Haenne

     


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  • En cette rentrée 2011, il y a des choses qui changent, et d'autres qui demeurent. Si on a changé de nom, on a gardé les bonnes habitudes. Ainsi, j'ai l'immense plaisir de vous annoncer que Bénédicte Taffin, l'auteur des Yeux d'Opale (souvenez-vous, j'en parlais ici) a eu la gentillesse de m'accorder une interview. Et comme il serait cruel de ma part de vous faire patienter plus longtemps, la première partie arrivera dès le vendredi 23 septembre, en soirée.

    A.C. de Haenne


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  • Garulfo voue à la gente humaine une admiration sans bornes. Observer ces bipèdes bavards est d'ailleurs l'une de ses activités préférées. Parce qu'en tant que Grenouille, il en a marre d'être pourchassé par le brochet, il est las de se faire draguer par le crapaud qui pense que toutes les grenouilles sont de sexe féminin. Il est prêt à tout pour ressembler à ses héros, les hommes...

    Garulfo, de Ayrolles, Maïobana et Leprévôt


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  • John Smith est un adolescent comme les autres : grand, blond, musclé, imbu de sa personne et adepte des sports extrêmes. Un ado comme les autres ? Pas vraiment car en réalité, il fait partie d'un groupe d'élus (neuf au total) aux pouvoirs et à la destinée hors du commun. Issu d'une lointaine planète, Lorien, il s'est réfugié sur Terre, protégé par son mentor/tuteur, Henri. Après la mort de trois de ses condisciples, il sait qu'il est le quatrième sur la liste de cruels extra-terrestres...

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