• Le Cycle d'Ostruce (Intégrale), de Dubois et Pona (dSBD)

    L'homme des jeuxQuelques jours ont passé, et me revoilà pour une nouvelle chronique à l'occasion du désormais célèbre défi Steampunk. Comme à mon habitude, j'alterne les différents supports afin de mieux varier les plaisirs. Par contre, la prochaine fois, ne vous attendez pas à voir de la littérature. En effet, comme je me suis aussi inscrit au Summer Star Wars V (interdit aux films), je ne pourrai pas suivre sur tous les tableaux (déjà que là...). Donc cette fois-ci je vous propose non pas une mais quatre bande-dessinées qui font partie de l'intégrale du Cycle d'Ostruce.

    1894, dans l'Empire des vents. Alors que la révolution ensanglante le pays plongéL'homme des jeux dans le froid d'un hiver précoce, l'empereur meurt, assassiné. L'assassin semble avoir emmené avec lui le seul héritier du trône. Un seigneur Kosak poursuit une quête mystérieuse, suivi de près par une jeune sorcière...

    Le Cycle d'Ostruce comprend quatre tomes qui forment un tout cohérent : L'Héritier du Dragon, Héria, Désillusion, Le Désespoir des Dracks.

    Je dois tout d'abord vous dire que ce magnifique objet m'a été envoyé parce que j'ai participé à l'opération Masse Critique spéciale BD organisée par Babelio. Quand j'ai vu que ça mélangeait de la Fantasy épique à du Steampunk, je me suis dit que cet ouvrage irait parfaitement pour le défi Steampunk. Et, en effet, il s'avère que j'ai eu le nez fin. 

    Bon, avant de passer au côté steampunk de cette oeuvre qui, vous allez très vite le constater, n'en manque pas, j'aimerais vous en faire une petite analyse rapide. Derrière cette couverture particulièrement magnifique, se cache une histoire qui emprunte à notre Histoire un certain nombre des faits, ou de situations, ou bien encore des noms à consonnance slave. Ensuite le scénariste est parvenu à tordre ces matériaux en les travestissant de merveilleux ; je trouve cette idée assez bien trouvée. Dans un empire qui ressemble à s'y méprendre à la Russie de la fin du XIXème siècle, se déroule une révolution. Dit comme L'homme des jeuxcela, on pourrait croire à une BD historique. Seulement voilà, l'Empereur Dragon s'avère être un vrai dragon, les ogres ne sont pas une légende, et les sorcière ont des pouvoirs véritables, etc. Le Cycle d'Ostruce est une fresque splendide, où l'on ne s'ennuie pas vraiment. Quant aux dessins, un phénomène assez étrange s'est produit durant ma lecture. Dès la première case, je suis tombé sous le charme du graphisme de Christophe Dubois. Durant les deux premiers tomes, chaque page se révéle pour moi un pur régal, tant les dessins mettent vraiment en valeur le scénario assez subtil de Nicolas Pona. Et puis, dés les première pages du troisième tome, je me rends compte que quelque chose cloche. Les dessins ont perdu de leur profondeur, de la force que le trait ciselé de Dubois semble donner à l'ensemble. Oh, bien sûr, les dessins restent jolis, mais il manque tout de même ce supplément d'âme qu'il possèdent au début. C'est pour cette unique raison que ma note pour cette intégrale ne sera pas la plus haute...

    Place au Steampunk, à présent ! Fidèle à moi même, j'ai décidé de placer ma grille de lecture sur cette oeuvre à l'esthétique résolument rétro-futuriste. Dès la première page, on peut admirer une splendide locomotive à vapeur(1) à la technologie totalement uchronique(2). Dans le deuxième tome (le meilleur à mon goût), on a la chance d'admirer un dirigeable(3) magnifique, dont la nacelle en métal riveté(4) recèle des engrenages(5) et des manomètres(6), mais surtout un automate de bois(7) qui semble être l'âme du vaisseau. Et puis, last but not least, l'un des personnages principaux porte de magnifique Goggles(8) rouges, assortis à sa tenue.

    Voilà, vous l'avez compris, cette bande-dessinée se situe parfaitement dans le genre Steampunk, même si elle lorgne sans soucis sur la Fantasy, ce qui n'est absolument pas pour déplaire au lecteur habitué au mélange des genres, surtout quand il est réalisé avec un tel talent. Quel dommage qu'il y ait eu ce petit décrochage au niveau des dessins dès le troisième tome, et une fin quelque peu bâclée à mon goût, car nous aurions eu affaire là à un petit chef-d'oeuvre. 

    note : 

    manomètre : 80%

    A.C. de Haenne

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