• La planète des singes – DVD

    En 2029, dans une station spatiale habitée, les singes jouent un rôle de canaris : lorsqu’une incertitude subsiste dans l’exploration spatiale, ils sont envoyés en premier lieu. Si le résultat est concluant, un homme prend la suite. Après la réception de messages venus d’ailleurs, l’équipage décide d’envoyer un explorateur. Cependant, Périclès ne revient pas. Leo Davidson, pourtant, décide de poursuivre le singe pour le ramener à bord. Seulement, tout ne se passe pas comme prévu. Au lieu de retrouver un singe apprivoisé, Leo atterrit sur une planète où le rapport homme-singe est radicalement inversé. Pris en chasse, et capturé, il n’aura pas d’autre objectif que de retrouver les siens...

     

    Planet of the Apes (2001, 1h55), film américain réalisé par Tim Burton, avec Mark Wahlberg, Tim Roth, Helena Bonham Carter…

     

    Le roman de Pierre Boulle va encore connaitre (ce jour dans la plupart des salles de cinéma en La planète des singes – DVDFrance) une adaptation cinématographique. Cette dernière sera un peu particulière dans la mesure où elle est supposée revoir les « origines » de l’accession des singes au pouvoir, sur Terre. Avant cela, Schaffner (j’oublie sciemment les suites) puis Burton se sont frottés à cette histoire. C’est de ce dernier dont il sera question ici : semble-t-il, le film de Wyatt est inspiré du remake burtonnien. Or, s’il y a bien un film décrié dans la filmographie du réalisateur, c’est bien celui-ci. Alors, qu’en est il, cinématographiquement d’une part et en terme d’adaptation d’autre part ? 

    Dans cette vision, outre le nom des protagonistes qui est changé, les causes du crash sur la planète sont pour le moins simplifiées : Leo Davidson, militaire de son état, entend sauver son chimpanzé d’une mort probable alors que ses supérieurs ont décidé de l’envoyer dans l’espace pour explorer un phénomène étrange. Les exercices auxquels se livre Périclès rappellent notamment la course aux étoiles où les singes subissaient le même genre de « formation ». On est cependant bien loin de l’expédition d’explorateurs aux profils différents imaginée par Boulle. On est par conséquent loin des différentes quêtes menées par Ulysse Mérou pour retrouver ses compagnons. S’il n’y avait que ça, encore. Quelques instants avant son atterrissage forcé, on se rend bien compte qu’au lieu de parcours des années lumières, le vaisseau traverse les siècles. Nous sommes donc dans un futur lointain, où les indigènes parlent sa langue, et non dans une planète certes aux mêmes caractéristiques que la Terre mais où l’Evolution a privilégié les singes aux Hommes. Finalement capturé avec quelques autres, dont une demoiselle qu’on imagine être Nova (un peu plus mise à mal par rapport à la Nova originale), Leo se rend compte que les singes ont pris le pouvoir. Burton se concentre surtout sur l’ambition de Thade : chimpanzé (SIC !) aux relents fascistes qui souhaite l’extermination des Hommes. Leo ne reste pas longtemps enfermé. Accompagné de la fille d’un sénateur (singe donc), d’un ancien gradé reconverti, et d’un petit groupe de semblables, il retrouve une télécommande qui doit le conduire au vaisseau. Car, il perçoit bien un signal, sur cette planète. Etrange, n’est-il pas ? 

    En presque deux heures, nous suivons cette unique quête. Exit donc l’ascension du héros dans la communauté des singes. Exit aussi son histoire plus qu’ambigüe avec Zira, guenon mariée, à un chimpanzé jaloux. Même la portée tragique de la fin est oubliée, qu’il s’agisse du roman original ou de l’adaptation de Schnaffer. Le « retour » de Leo sur « sa » Terre entrouvre la porte. Peut être que la nouvelle adaptation s’appuiera dessus. Mais nous resterons loin de la cohérence du roman de Boulle, dont on se demande bien pourquoi les réalisateurs veulent tordre son intrigue et son univers. Pour conclure, ce n'est pas, effectivement, le meilleur Burton. Loin de là. Il y avait matière a faire quelque chose de beaucoup plus sombre et cynique ; ce qui collerait mieux au roman original. 

     

    note :  (pour la qualité esthétique de l’ensemble)

     

    Les Murmures.

     

    « Clone Wars - DVDLa planète des singes : les origines - Cinéma »

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 10 Août 2011 à 22:20

    Ben moi, ce film, je l'avais vu au cinéma, et je l'avais détesté. J'étais pourtant un grand fan de Burton (enchanté que j'avais été par ça). Et là, ce film m'a fait comprendre une chose : Burton s'est définitivement perdu dans la machine à broyer qu'est Hollywood. En plus, dans ce film, Mark Wahlberg joue comme une huître (non, je suis sûr qu'une huître est plus expressive que lui...). Le seul point positif que j'avais gardé de ce film, ce sont les costumes (bien piètre consolation en somme)

    A.C.

    2
    Jeudi 11 Août 2011 à 10:54
    valunivers

    Et bien, ce week je regarderai Mark Wahlberg jouer comme une huître tout en mangeant des huîtres ;-)

    Sans blague, ma cadette m’a demandé à voir le film avant d’aller voir La Planète des singes : les origines.

    Pour sûr que nous allons commencer par la version originale de 68  et pourquoi pas enchaîner sur celle-ci histoire de comparer !

    3
    Jeudi 11 Août 2011 à 11:04
    Pitivier

    Ce film est très très mauvais. Toutes les questions de fond sont ouliées au profit de scènes d'action molles du genou. Pour beaucoup de personnes, il marque le déclin de Burton. Pour ma part je crois que le déclin a commencé bien avant. C'est simplement que là il est devenu trop visible pour etre nié. Burton est un réalisateur cramé qui n'a plus d'idées et qui nous refait à chaque fois le meme film en moins bien.

    Quand au film de 68, il a pris un méchant coup de vieux quand meme. Je me souviens d'une musique électro totalement insuportable et d'un Charlton Heston égal à lui même, c'est à dire mauvais. Je n'ai jamais aimé cet acteur, que ce soit dans Ben-hur, le survivant, soleil vert ou la planète des singes.

     

    4
    Les-murmures
    Jeudi 11 Août 2011 à 11:46

    Ca, Charlton Heston...ceci dit, il colle plutôt bien au roman pour le coup.

    Pour celui de Burton, je suis resté marqué par l'impression qu'il m'avait laissé au ciné à l'époque. Ca en jettait quand même (d'ailleurs, c'est bien ça que je note. Le film en lui même, bof, à part peut être quelques passages), à mes yeux d'ado en tout cas. Puis bon, le film de 68 délaisse aussi énormément de choses qui faisaient la richesse du roman.

    Parenthèse sur celui de Wyatt (vu hier soir) : mouais. En gros, plutôt beau, quelques idées mais très loin des pistes du roman, sirupeux... Hollywoodien quoi.

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    5
    Vendredi 12 Août 2011 à 20:07

    Tim, Tim, que t'est-il arrivé ? (snif)

    6
    Les-murmures
    Vendredi 12 Août 2011 à 21:20

    Money, get away
    Get a good job with more pay and you're okay
    Money, it's a gas
    Grab that cash with both hands and make a stash
    New car, caviar, four star daydream,
    Think I'll buy me a football team

    7
    Vendredi 12 Août 2011 à 22:34

    Pardonne mon abyssale inculture musicale, mais c'est quoi cette chanson ?

    A.C.

    8
    Les-murmures
    Samedi 13 Août 2011 à 00:01

    @A.C : Il s'agit de la chanson Money, de Pink Floyd tiré de l'album Dark Side of the Moon. Cela me donne des idées d'articles ça :).

    9
    Samedi 13 Août 2011 à 09:40

    Oh pinaise ! (façon Omer Simpson)

     

    Là, j'ai honte, et je m'en vais me recoucher...

    A.C.

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