• L'interview de Bénédicte Taffin (1/4)

    Comme promis, voici une nouvelle interview, celle que Bénédicte Taffin a eu la gentillesse de m'accorder. Et on peut dire qu'elle avait des choses à dire, ce qui était très bien...

     

    L'interview de Bénédicte Taffin (1/4)A.C. De Hænne : Bonjour Bénédicte. Tout d'abord, pourrais-tu, en quelques mots, te présenter aux lecteurs des Murmures d'A.C. de Haenne ?

     

     ©C.Helie-Gallimard

    Bénédicte Taffin : Bonjour Antoine. Et tout d’abord, merci de m’avoir invitée à cet entretien. * s’assoit confortablement * Alors, qui suis-je ? Une femme tout ce qu’il y a de plus normal, d’une trentaine d’années, qui s’approche dangereusement de la quarantaine. Je déteste faire la cuisine, me plais à la déguster, adore la bière, le jeux de rôle et la science-fiction.


    A.C. : Quel est ton parcours ?

     

    B.T. : J’ai fait des études d’ingénieur en instrumentation avant de travailler en tant que développeur informatique pour finalement me dédier entièrement à l’écriture, une passion d’enfant.

     

    A.C. : Ingénieur en instrumentation ? Waow ! Ça en jette ! Et en quoi ça consiste ?L'interview de Bénédicte Taffin (1/4)

     

    B.T. : Ça consiste à mettre en place des chaînes de fabrication, des processus automatisés, des tests qualité. Tout ce qui implique une répétition. Les études comportent l'informatique, l'électronique, la robotique, l'optique, la chimie et j'en oublie.


    A.C. : Qu'est-ce qui t'a poussé vers l'écriture ?

     

    B.T. : Rien… C’est en moi. C’est un besoin vital de raconter des histoires. Le crayon me saute dans la main. Le clavier se glisse insidieusement sous mes doigts. Les péripéties de mes héros se déroulent devant mes yeux, effaçant le paysage. C’est involontaire. J’ai la tête dans la Lune.


    A.C. : Quelles étaient tes lectures quand tu étais plus jeune ?

     

    L'interview de Bénédicte Taffin (1/4)B.T. : Je lisais énormément de Science Fiction. Je dévorais les livres de mes aînés, qui m’étaient bien sûr interdits, pelotonnée sous ma couverture. Je ne me souviens plus du nombre de fois où mes parents sont venus me demander d’éteindre la lumière et de dormir, à des heures indues. Toute la bibliothèque y est passée mais j’affectionnais surtout les recueils de nouvelles de robots, de cosmonautes et de rencontres extra-terrestres. J’allais régulièrement à la bibliothèque et me précipitais sur tout ce qui portait une couverture argentée. A l’époque, c’était le prélude à d’excellents moments de lecture.


    A.C. : Te souviens-tu du jour où tu t'es dit que tu voulais devenir écrivain ? Peux-tu nous en dire quelques mots ?

     

    B.T. : Je ne me souviens pas d’un jour où j’ai décrété que je voulais devenir écrivain. J’ai commencé à écrire mes premiers textes alors que je n’avais qu’une dizaine d’années. Je les notais fébrilement sur un carnet en une seule fois, sans une pause, à en avoir mal aux doigts, comme on se purge. Désolée pour l’image. Je pensais alors que les écrivains étaient des êtres à part, inatteignables. Jamais je n’aurais eu la prétention de croire que je pouvais en devenir un ! C’est un encart dans un magazine de littérature de l’imaginaire alors que j’avais passé le cap des vingt ans qui m’a fait réaliser que je pouvais, moi aussi, proposer un texte. C’est ce que j’ai fait. Ce fut le début.


    A.C. : Il est grand temps de parler de ton tout premier roman publié, paru chezL'interview de Bénédicte Taffin (1/4) Gallimard Jeunesse, Les Yeux d'Opale. J'avais pu dire tout le bien que j'en pensais, ici. Début septembre 2011, un évènement a jalonné la vie de ce livre. En effet, il vient de fêter ses un an. Comment as-tu vécu cela ? Et as-tu fêté dignement ce premier anniversaire ?

     

    B.T. : Je tiens à te remercier une nouvelle fois d’avoir chroniqué Opale et je suis ravie qu’il t’ait plu. L’année est passée vite, en fait, et m’a permis de me détacher de ce premier roman. Il le fallait pour entreprendre l’écriture d’un nouveau manuscrit. L’anniversaire d’Opale était émouvant pour moi. C’était le passage à l’age adulte de mon livre. Pendant ses premiers mois d’édition, je l’ai chouchouté, regardant régulièrement les ventes et les critiques qu’on lui faisait comme on admire les premiers pas et mots d’un enfant. Et puis, je lui ai laissé un peu plus de latitude, j’ai suivi de loin sa progression. Il devenait adolescent, et maintenant, je compte lui faire des petits frères et sœurs. C’est la meilleure façon je pense de souhaiter les anniversaires d’un livre, en écrire d’autres.


    A.C. : Ceci étant dit, venons-en à présent au roman en lui-même. Avec un an de recul, que peux-tu nous dire sur l'accueil que le public lui a réservé ?


    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. La suite arrive sans faute demain...


    A.C. de Haenne

     

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  • Commentaires

    1
    Les-murmures
    Vendredi 23 Septembre 2011 à 22:04

    Chouette ! Une interview ! Cela faisait (trop) longtemps.

    J'ai une question. Autant pour la couverture d'Opale, je vois le rapport. Mais pour Dune et Asimov, ces livres ont été en particulier cités ou bien est ce que c'est simplement parce qu'effectivement cette édition de Dune est argentée (il me semble qu'elle peut même faire office de triangle de signalisation tellement elle flashe) et que les robots et Asimov vont si bien ensemble ?

    2
    Vendredi 23 Septembre 2011 à 23:01

    Alors, alors... Pourquoi donc ai-je mis ces illustrations ? Comme on le verra dans une prochaine partie de l'interview, ces auteurs sont des références pour Bénédicte. Pour illustrer son métier d'origine, je me suis dit que je pouvais relier ce dont elle en dit (elle parle entre autres choses de robotique) et le fait qu'elle avait "la tête dans la Lune". Voilà, le livre d'Asimov m'a semblé correspondre à la personnalité de Bénédicte. Je ne sais pas si mon raisonnement est clair, mais il me semble cohérent...

    A.C.

    3
    Samedi 24 Septembre 2011 à 08:21

    Ça commence bien, voilà quelqu'un qu'on a envie de mieux connaître !... la suite !

     

    4
    Samedi 24 Septembre 2011 à 08:50

    "Le robot qui rêvait" me convient parfaitement. ^^ Je ne suis plus sûre de l'avoir lu intégralement mais j'ai dû en lire des textes ici ou là. :) Merci, Antoine.

    5
    Samedi 24 Septembre 2011 à 09:39

    @ Flo : heureux que ça te plaise. La suite arrive dès ce soir, si tout va bien.

    @ Bénédicte : si ça te convient parfaitement, alors, c'est parfait ! En plus, la couverture de Caza allait pile poil avec ta phrase "J'ai la tête dans la Lune", qui apparait dans le coin en bas de l'illustration. Parfois le hasard fait bien les choses, je trouve.

    A.C.

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