Bagdad, au tout début de l'invasion U.S. (2003). Roy Miller est le chef d'une section à la recherche des bases renfermant les fameuses armes de destruction massive (AMD), que Saddam Hussein était sensé avoir caché sur tout le territoire irakien. Seulement, très vite, Miller se rend compte que tous les sites sensibles sont vides... 

Green Zone (2009, 1h55), film américain de Paul Greengrass, avec Matt Damon, Greg Kinnear, Brendan Gleeson...

Faire un film basé sur l'Histoire immédiate n'est pas une entreprise évidente. Les écueils possibles sont nombreux. Notamment lorsqu'il faut rendre compte de faits qui ne sont pas totalement avérés. Là, le scénariste (Brian Helgeland) a trouvé le biais lui permettant de raconter une histoire assez haletante pour qu'on suive ce soldat dans sa recherche de la vérité, laissant même la possibilité de faire un film d'action. Or, c'est ce que le réalisateur Paul Greengrass sait faire de mieux. Si vous ne connaissez pas, je vous engage à voir La Mort dans la peau, et La Vengeance dans la peau, déjà avec Matt Damon, pour vous faire une petite idée...

Par contre, pour permettre au réalisateur britannique de faire un film qui va à 100 à l'heure, le scénariste s'est permis de grosses ficelles et des raccourcis qui désamorcent totalement le brûlot politique qu'il aurait pu (dû ?) être. Il ne s'agit pas d'un film antimilitariste, bien au contraire. Car il y a les gentils militaires qui cherchent la vérité sur cette guerre, et l'inévitable méchant militaire (joué par le méconnaissable Jason Isaacs, qui n'est autre que Lucius Malefoy dans la saga Harry Potter), vraiment très méchant !

Au final, c'est tout de même un film qui se laisse regarder, intéressant pour ce qu'il nous montre : une frange de l'Histoire qui, en son temps, avait été ultra-médiatisée, et dont on ne connait pourtant pas grand-chose.

note : 

A.C. de Haenne