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Diamond Dogs, par David Bowie
A l'origine, Diamond Dogs devait être l'adaptation musicale de 1984 de George Orwell. Malheureusement, les héritiers de l'auteur en ont décidé autrement. Seulement voilà, personne n'est dupe, et le caméléon nous livre ici un album acide et désabusé dont il a le secret.
Réalisée par Guy Peellaert, la pochette de l’album de David Bowie annonce la
couleur, tout en nous faisant regretter aujourd'hui la disparition des 33T. Diamond Dogs sera subversif, ou ne sera pas.
Je ne saurais pas dire pourquoi, mais cet album résonne pour moi comme l’une des pièces maitresses de la carrière du britannique. Bien sûr, l’inventivité n’est pas à son summum. Ziggy est passé par là. Bien sûr, les expérimentations ne sont pas encore celles de la Trilogie Berlinoise. Mais voilà, Diamond Dogs a ce quelque chose de direct, de sulfureux. Quelque chose qui nous laisse penser que le spectre de Big Brother plane bel et bien et que sa moustache fournie est bien présente.
En effet, Diamond Dogs devait être l’adaptation sonore du roman culte de George Orwell. Malheureusement, seuls 1984, la chanson, et Big Brother en témoignent concrètement. Mais le contenu ne laisse aucun doute –contenu probablement appuyé par ce qu’on croit connaitre du contexte de composition de l’album. Le monde que décrit David Bowie est apocalyptique et dictatorial. Les êtres y errent comme des âmes en peine. We are the dead !
Je parle peu de musique, mais je vous laisserai juger par vous-même. Un album de David Bowie, c’est comme un film : ça se ressent, ça se vit. Et, surtout, ça mature et on y retourne.
Note :
Tags : dogs, diamond, david, bowie, bien
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Commentaires
2Les-murmuresSamedi 22 Janvier 2011 à 21:48Et encore, il est loin d'être celui que je préfère. Mais malgré tout, il a ce petit quelque chose en plus...
4Les-murmuresDimanche 23 Janvier 2011 à 01:00Ah oui, je peux imaginer les bien-pensants sauter sur cette photo. Pour ma part, elle provoque en moi une réaction épidermique (en fait, je parle plus de la photo du chapô, oui, celle dont je me plaignais de ne pas voir en MP. Sic.)
A.C.
6Les-murmuresDimanche 23 Janvier 2011 à 01:20Comme quoi, ce n'est pas pour rien que Bowie fait la couverture du numéro spéciale du monde diplomatique (titré Mauvais Genres). Il a quand même secoué les chaumières avec ses personnages. Nous sommes dans les années 70 malgré tout. On peut aimer, ou pas. Il fallait quand même oser.
Oui, je ne le nie absolument pas. Je t'ai juste exprimé (avec un français un peu aléatoire, mais j'étais fatigué
) ce que je ressentais.
A.C.
Nouvelle d'Egan elle-même à relier à un tableau de Fernand Khnopff, la Caresse (d'ailleurs le titre de la nouvelle)
A.C. de Haenne
10Les-murmuresLundi 24 Janvier 2011 à 10:58Mais avec le plus grand des plaisirs ! Le Blog de A.C. de Haenne est là pour ça, tu le sais.
A.C.
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C'est vrai que c'est un bon album.