• 99 francs - DVD

    Octave est le maître du monde : il exerce la profession de rédacteur publicitaire. Il décide aujourd'hui ce que vous allez vouloir demain. Pour lui, "l'homme est un produit comme les autres". Octave travaille pour la plus grosse agence de pub du monde : Ross & Witchcraft, surnommée "La Ross". Il est couvert d'argent, de filles et de cocaïne. Pourtant, il doute. Deux événements vont bouleverser le cours de la vie d'Octave. Son histoire d'amour avec Sophie, la plus belle employée de l'agence, et une réunion chez Madone pour vendre un film de pub à ce géant du produit laitier. Le doué Octave déjante alors et décide de se rebeller contre le système qui l'a créé, en sabotant sa plus grande campagne. De Paris, où négocient les patrons d'agences, à Miami, où l'on tourne un spot sous antidépresseurs, de Saint-Germain-des-Prés à une île perdue d'Amérique Centrale, Octave parviendra-t-il à échapper à sa prison dorée ?

     

    99 francs (1h40, 2007), film français réalisé par Jan Kounen, avec Jean Dujardin, Jocelyn Quivrin, Patrick Mille…

     

    99 francs est l’adaptation du roman éponyme de Frédéric Beigbeder. Ce dernier a été pour moi une Le défi Steampunkvrai claque. Et lorsque j’ai vu que Jean Kounen (que je ne connaissais pas avant ce film) en avait tiré un film je me demandais bien comment il allait réussir à rendre le souffre, le rythme et la vraie dimension polémique du livre original. Autant dire tout de suite que je n’ai pas été déçu. Jean Dujardin incarne à merveille Octave Parango, sorte de Frédéric Beigbeder fantasmé : ce dernier a réellement travaillé dans le milieu de la pub, a réellement ou du moins le prétend-il écrit ce livre pour se faire licencier, a réellement vécu un certain nombre de choses qu’il décrit. D’ailleurs, lors des bad d’Octave, l’auteur apparait dans des scènes remarquées.

    Octave vit d’orgies, de luxe, de drogue et d’alcool. Or, il fatigue de plus en plus d’être acteur de cette société de consommation où tout se vend et se périme alors que, selon les chiffres de l’ONU révélés au générique, 10% du budget destiné à la pub suffirait à réduire significativement les problèmes alimentaires mondiaux. Qui plus est, lui qui a nourrit une vocation artistique et provocatrice doit concilier avec des commandes et des directeurs toujours moins inventifs et pédants. Mais le spot publicitaire commandé par Madone (SIC) va changer la donne. Certes, la séquence originale a été délaissée et Octave et son compère en ont proposé une autre lors d’une autre scène d’anthologie. Mais Octave sonne la révolte. La pub va changer. Et lui aussi. 

    Le film peut paraitre facile sur bien des points, voire démagogique. En même temps, le propos le justifie très bien et le film prend position, ce qui n’est pas si courant. Mais même s’il manque l’effet d’immersion du livre de Beigbeder (qui peut tout aussi bien incommoder j’en suis conscient. Moi j’aime ce personnage ambigu), le tout se tient. On rit, souvent jaune. Jean Kounen fait preuve de pas mal de maitrise et Jean Dujardin est très crédible et drôle. Bref, le fond et la forme vont bien. 99F est une vraie bonne surprise. A voir pour la suite qui ne devrait pas tarder, elle aussi basée sur un roman écrit par F.B. : Au secours pardon. Personnellement, j’ai beaucoup moins aimé. Mais à voir.

     

    Note :

     

    Les Murmures.

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 26 Mai 2011 à 08:19

    J'ai beaucoup aimé ce film et je me demandais justement si cela valait le coup de lire le livre, en ayant déjà vu le film. Il faut que je me le procure. :)

    2
    Jeudi 26 Mai 2011 à 19:16

    Personnellement, je n'ai pas lu le roman, donc il faudra que Les Murmures arrive par ici pour te répondre (Bienvenue sur le Blog, Bénédicte !). 

    Sinon, moi aussi, j'ai plutôt bien aimé ce film, même si j'ai trouvé qu'il tirait un peu en longueur sur la fin.

    A.C.

    3
    Les-murmures
    Samedi 28 Mai 2011 à 11:41

    Oui, ça vaut le coup de lire le livre, même après après avoir vu le film je pense. Le film ne joue pas forcément avec les mêmes arguments même si le propos est similaire. Par exemple, Beigbeder se sert parfois d'une accumulation de marques, a des réflexions très personnelles, qui seraient mal passées à l'écran.

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